Lasse d’une atmosphère familiale pesante où deux parents se supportent, attachés à un même lieu comme à un même destin uniquement pour de sordides raisons matérielles, qui plus est pétris d’idées toutes faites et de préjugés qu’ils lui assènent à longueur de journées, voilà qu’un beau matin, Hylaï a décidé de fuir ce huit clos oppressant, habitée par une brusque idée : tailler la route pour aller en bord de mer.
À voir son corps se métamorphoser chaque jour davantage sans qu’elle puisse interférer sur ces transformations ; à voir son esprit se perdre dans d’existentiels questionnements sans qu’elle puisse apporter la moindre réponse, du haut de ses seize ans, totalement désemparée par ces déconcertants et violents changements, pour entrevoir un nouvel horizon qui pourrait, un temps, l’apaiser, elle se convainc que plonger dans les flots la sauverait, certaine d’y voir plus clair en « purifiant » son âme au beau milieu des courants froids de l’océan…
Philippe Parrot
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
* * * *
Poème 277 : Jeune fille dans les flots
.
Va t’asseoir, ce soir, en un endroit de l’anse
Et tournée vers l’horizon, écoute le silence !
Une douce brise, emprunte d’évanescence,
Caresse ton fin visage avec tant de décence
Que tu frissonnes, n’y voyant qu’innocence.
.
Pourtant, troublée par le vif éveil de tes sens,
À quitter l’enfance, entrée dans l’adolescence,
Tu sais vivre bientôt de nouvelles expériences.
Seule sur la grève, tu songes avec intelligence,
Et quelque angoisse, à ton destin en balance…
.
Qu’adviendra-t-il de toi, en quête d’un sens
À ta vie prometteuse ? Tu rêves d’excellence
Au travail, en amour, en famille, et te lances
Dans l’évocation d’innombrables espérances.
Oui, garde toujours en l’existence confiance !
.
Faute de n’avoir pas quelques dons de voyance,
De ne pas savoir encore — de toute évidence —
Ce que, demain, tu deviendras avec assurance,
Cesse d’y réfléchir ! Et jouis de la magnificence
Des lieux, avec les flots ton âme en connivence !
.
Lève-toi, et dans le crépuscule, toute nue, danse
Sur le sable, au clair de lune, pleine d’insolence !
Assouvis tes émois, crie et jouis de ton indécence !
Puis, cours vers les vagues et, pleine d’exubérance,
Plonge dans la mer, ton beau corps tout en transe !
.
P 277 – Jeune fille dans les flots
Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 15 et le 16 juillet 2017
Vous aimez ce poème. Partagez l’article ! Vous contribuerez ainsi à la diffusion de mes mots.
Pour visualiser le poème en même temps qu’il est lu, cliquez simultanément sur le fichier pdf et sur la vidéo !
* * * *
* * * *
Pour accéder à la totalité de mes poèmes classés par ordre chronologique et thématique, veuillez cliquer sur l’une des bannières ci-dessous :
* * * *
Notification : Conformément au code de la propriété intellectuelle (loi n°57-298 du 11 mars 1957), il est interdit d’utiliser et/ou de reproduire et/ou de modifier et/ou de traduire et/ou de copier le texte ci-dessus, de façon intégrale ou partielle, sur quelques supports que ce soit : électronique, papier ou autre, sans l’autorisation expresse et préalable de l’auteur. Tout droit réservé.