Entre copines, au collège, certaines en parlaient avec tant d’audace et d’impudeur que leurs propos n’étaient pas tombés dans l’oreille d’un sourd…
Depuis qu’elle discernait, non sans inquiétudes, de profonds changements s’opérer en elle ; depuis qu’elle éprouvait des émois qu’elle n’avait jamais ressentis jusqu’alors ; enfin, depuis qu’elle réalisait apprécier le regard des garçons posé sur sa nouvelle silhouette, elle se sentait envahie journellement par une indéfinissable langueur que ces autres filles prétendaient endiguer.
C’est pourquoi, un matin, sous l’œil du chat de la maison qui s’était glissé, lui aussi, dans la salle de bain, elle s’était enhardie à se caresser, en quête de ces jouissances charnelles si souvent évoquées. Ce fut une fulgurante révélation.
Aussi, ravie d’avoir ressenti tant de plaisirs, décida-t-elle de ne plus s’en passer et de répéter l’expérience chaque matin avant de se rendre à ses cours. En effet, c’était un gage de plénitude du corps et de l’esprit qui lui permettait d’être tranquille et enjouée tout au long de la journée.
Philippe Parrot
Jeune fille au bain - Auguste Renoir
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Poème 285 : Jeune fille au bain
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Debout, dégoulinante d’eau,
Entourée de volutes de buée,
Au sortir du bain trop chaud,
Fière de ses seize ans, dénuée
.
De toute honte, se mirer dans
La glace, recouverte de vapeur
Ôtée d’un seul geste cependant,
Quel fébrile et intense bonheur !
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Après la flamboyance des reflets
De sa rousse chevelure encadrant
Son visage ; après ses joues halées
Par un soleil d’été ; après l’attirant
.
Galbe de ses épaules et de ses seins,
Merveille de courbes sans pareilles,
Il y a son petit ventre, et son bassin,
Et ses fesses, prêts à maints éveils…
.
Mais surtout…. entre ses deux cuisses
Longues et fermes, odorant et pulpeux,
Il y a son sexe, sous la toison du pubis,
Aux jouissances entrevues depuis peu.
.
Avec une troublante candeur, elle aime
Dans l’intimité de la pièce fermée, seule
Face au miroir et à l’image d’elle-même,
Masser son clitoris et jouir pas bégueule.
.
Ainsi, célèbre-t-elle à son réveil le matin
Les élans du corps, les émois de la chair,
L’audace de la jeunesse et le désir certain
D’offrir bientôt — impatiente de le faire —
.
Sa beauté juvénile, son cœur pur, espérant
Dans la vie de pouvoir s’épanouir, entre les
Bras d’un être qui la suivrait au demeurant,
Fidèle et courageux, sans jamais s’en aller…
* * * *
Tandis qu’elle rêve à cette idylle, parcourue
Par un frisson, sur le rebord de la baignoire,
Hautain et impassible, en nonchalant intrus,
Assis sur son séant, tête haute, son chat noir,
.
Ses deux yeux pailletés d’or, fixes et perçants,
Posés sur sa personne, la contemple se pâmer.
Avatar du dieu Râ, dans son regard languissant,
Il absout, ravi qu’elle s’initie aux plaisirs d’aimer.
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Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 13 et le 14 août 2017
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