Un oiseau dans sa cage, la cage dans une gare, un Monsieur-au-cigare qui la tient… Une femme sur le quai et, caché dans son sac, un vieux chat déluré… Un gendarme sur ses gardes, son molosse affamé… Un chinois au visage chafouin, entre ses mains un bocal, et, dans l’eau, un poisson, à tête de monstre… Enfin, un croque-mort et sa bière…
Le macabé accroche le loquet, l’oiseau s’envole, le chat le mange. Le chien vorace s’en mêle et voilà qu’il vient tout juste de dévorer le matou que le poisson se transforme en un dragon qui crache des flammes et rôtit tout ce beau monde. Fin de l’histoire !
Un texte sans queue ni tête, vraiment à la mords-moi-le-nœud…
Philippe Parrot
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Poème 287 : Histoire de fou
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Sur le quai de la gare
Un oiseau dans sa cage
Panique, presque en nage,
Devant le Monsieur-au-cigare…
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Dans son sac, une femme,
Frigide, cache un vieux chat,
Aussi gros laid gras qu’un pacha.
Châtré par plaisir par ladite dame…
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Sur la marche du premier wagon,
Un chinois chafouin tient en main
Un bocal rond, des plus communs,
Où vit un poisson à tête de dragon.
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Sort alors de la valise d’un gendarme
Armé, et de faction, un chien-loup affamé
Qui ne cesse pas d’aboyer, pressé de réclamer
Sa pâtée, prêt à continuer longtemps le vacarme…
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Un croque-mort impavide,
Là pour réceptionner une bière,
Ivre, hier, d’avoir bu trop de bières,
La laisse tomber sur les rails, teint livide.
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Le macabé puant et maigre, dégringolé
Sur la voie, avait accroché, hélas, son veston
Au loquet de la cage, tenue par son débile fiston.
Elle s’est ouverte et l’oiseau à tire d’aile s’est envolé…
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L’angora matou prénommé Makoucha,
D’un coup de griffes, adroit et vif, l’a chopé
Afin d’aussitôt le dévorer, cru, sans rien saloper.
L’asiatique a donné un billet en vue d’en faire l’achat.
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Pour satisfaire sa fringale, et rendre justice,
Le molosse du flic a pris entre ses mâchoires
Le félin bouffeur du canari sans son perchoir
Et les a croqués en une bouchée, avec délice…
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Alors, de la tête du poisson le monstre est sorti,
Fier de réconcilier par les flammes tout ce beau monde
Et de rétablir un semblant d’ordre sur ces terres immondes.
Quant à Vous… sourirez-vous à cette histoire, en public averti ?
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Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 20 et le 21 août 2017
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