De l’autre côté de l’horizon, il y aura toujours maints continents où vivent des êtres que nous ne connaîtrons jamais… De l’autre côté des frontières, il y aura toujours maints pays où séjournent des étrangers que nous ne connaîtrons jamais… De l’autre coté de la ville, il y aura toujours maintes campagnes où travaillent des paysans que nous ne connaîtrons jamais… De l’autre côté de la rue, il y aura toujours maints quartiers où s’entassent des citadins que nous ne ne connaîtrons jamais…
De l’autre côté de l’apparence de l’autre, il y aura toujours maintes ténèbres où évolue une part d’eux-mêmes que nous ne connaîtrons jamais… De l’autre côté de la conscience de soi, il y aura toujours maints inaccessibles états où grouillent de sourds ressentis que nous ne connaîtrons jamais…
Ainsi, ce « de-l’autre-côté » — de quelque nature qu’il soit —, c’est toujours du mystère et de la fascination, des envies et des rêves qu’il suscite. En fait, que de vaines échappées !
Philippe Parrot
Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié
* * * *
Poème 288 : De l’autre côté…
.
De l’autre côté du bizarre Pays-des-Rêves où je vis ;
Derrière un cèdre, aux branches cachant mal un balcon ;
Par-delà un jardin où Matisse lui-même aurait eu l’esprit fécond,
Il y a, libérée du joug d’un mâle voisin : Vous, opiniâtre et ravie !
* * * *
De l’autre côté d’un bien magique miroir ;
Derrière l’ondoyante paroi d’un invraisemblable verre ;
Par-delà ses reflets argentés incessants, dispersés dans les airs,
Il y a, prise dans la glace de la psyché : Vous, fière de vous faire valoir !
* * * *
De l’autre côté de mon bouillonnant imaginaire ;
Derrière mes rêves d’amant fidèle, au chaud dans votre lit ;
Par-delà les échappées tempétueuses de mon inconvenante folie,
Il y a, prise dans le flux de mes désirs : Vous, sublime partenaire !
* * * *
De l’autre côté de mon cher Passé, maintenant assassiné,
Derrière mes souvenirs, cadavres enfouis dans quelque charnier ;
Par-delà les préceptes étouffants de ma sotte raison, chargée de les renier,
Il y a, happée par les forces centrifuges de l’oubli : Vous, dans un flou raffiné !
* * * *
De l’autre côté de nos deux vies, hasardeuses et fugaces ;
Derrière le Grand Sommeil, sûr de fermer tôt ou tard nos paupières ;
Par-delà l’Éternité, trop heureuse de délivrer nos âmes esseulées et altières,
Il y aura toujours, étendue et nue sur un nuage : Vous, avec un ange sagace !
.
Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 23 et le 24 août 2017
Et modifié le 25 août 2024.
Vous aimez ce poème. Partagez l’article ! Vous contribuerez ainsi à la diffusion de mes mots.
Pour visualiser le poème en même temps qu’il est lu, cliquez simultanément sur le fichier pdf et sur la vidéo !
* * * *
* * * *
Pour accéder à la totalité de mes poèmes classés par ordre chronologique et thématique, veuillez cliquer sur l’une des bannières ci-dessous :
* * * *
Notification : Conformément au code de la propriété intellectuelle (loi n°57-298 du 11 mars 1957), il est interdit d’utiliser et/ou de reproduire et/ou de modifier et/ou de traduire et/ou de copier le texte ci-dessus, de façon intégrale ou partielle, sur quelques supports que ce soit : électronique, papier ou autre, sans l’autorisation expresse et préalable de l’auteur. Tout droit réservé.