Un peu à la manière des fables de Jean de la Fontaine (1621/1695), l’idée m’est venue de mettre en scène des animaux pour évoquer le destin de deux êtres qui pourraient bien nous ressembler. Confrontés à cette fin avec laquelle il nous faut composer — que nous le voulions ou non ! —  ; poussés vers cette impasse dans laquelle il nous faut accepter — tôt ou tard ! — de s’engager, voilà ces « pauvres » bêtes placées devant l’Inéluctable, sous la houlette d’un oiseau de malheur guère avare de sarcasmes, omniprésent dans nos villes et nos campagnes.

Alors, quoi qu’il advienne, souhaitons cependant longue vie à la blanche colombe, en quête de plaisirs et de joies !

Philippe Parrot

300 - La colombe, l'ours et le corbeau 2

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Poème 300 : La colombe, l’ours et le corbeau

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Elle est… colombe blanche

Et s’envole d’un coup d’aile,

Soucieuse de fuir un fantôme

D’hier, aujourd’hui trop pesant.

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Posée sur une branche,

Elle demeure toujours belle.

Son vif plumage, comme un baume

Pur et blanc, la défend des méfaits des ans.

*      *      *      *

Il est… vieil ours brun,

Reclus empoisonnant,

En quête d’un essaim,

Dispensateur de miel.

.

Dedans son cœur, nul brin

D’espoirs tourbillonnants…

Son gris pelage trahit sa fin

Qu’il jugera providentielle…

*      *      *      *

Je suis… sinistre corbeau,

De pied en cap, vêtu de noir.

Ma voix rauque, crépusculaire,

Effraie dans les campagnes…

.

Oiseau des tombeaux,

Dans l’attente du soir,

Je me ris dans les airs

De vos vies de cocagne.

.

Messager d’outre-tombe, à dessein

Porteur des mortifères secrets

Des montagnes, des vallées,

Des sources, des rivières,

.

Je plane, présage malsain,

Mon vil nid du côte de l’adret.

Entée sur maints ténèbres inviolées,

Mon ombre est le linceul de vos bières…

*      *      *      *

Pensez donc à maudire

Le spectre de la Mort,

La lame du Faucheur,

La bure de la Camarde !

.

Mauvais augure d’avenir,

Il me plaît à jeter de sales sorts

À l’encontre de vos destins de pêcheur.

Vos têtes, effarées, en deviennent blafardes.

*      *      *      *

Et jamais je ne m’en lasse… et toujours je croasse

Tant ça me délasse… de vous voir pris dans la nasse.

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fichier pdf P 300 – La colombe, l’ours et le corbeau

Poème écrit par Philippe Parrot

Le 11 octobre 2017

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Ce texte se rapproche d’un autre recourant lui aussi à un singulier bestiaire :  Poème 19 : Peaux d’âme

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