Comme l’atteste la littérature érotique, quand des amants s’adonnent à des pratiques sexuelles qui vont bien au-delà de ce que morale et religion tolèrent, ils empruntent souvent des voies qui les coupent irrémédiablement du monde extérieur. En effet, leur sexualité débridée — portée par leur aveugle passion — les conduit toujours à rechercher des jouissances extrêmes, seules capables de privilégier le désir sur toute autre considération, qu’elle soit d’ordre existentiel ou social.
Cependant, au-delà de cette quête effrénée de sulfureux plaisirs, au-delà du rejet de codes trop étouffants, au-delà du besoin de satisfaire des pulsions sans tabou, ne manifestent-ils pas aussi leur volonté de se mettre en accord avec eux-mêmes, d’être en paix avec leur nature profonde, les exigences de leur corps et de l’esprit enfin pleinement satisfaites ? Sans aucun doute ! Car, à se libérer du joug des conventions, à sentir l’autre en faire de même, ils découvrent soudainement leur vie en prise avec du « sens » en la soumettant à l’emprise de leur sens. Et les voilà, du coup, comblés de bonheur !
Avec le risque néanmoins de courir à leur perte s’ils ne se donnent pas les moyens, tôt ou tard, de circonvenir les desiderata d’un inconscient qui, à refuser systématiquement tout garde-fou, peut vouloir approcher les limites de la raison ou de la vie, au plus prés de la folie ou de la mort…
Philippe Parrot
Bande-annonce du film : L’empire des sens de Nagisa Oshima
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Poème 307 : Deux tempétueux amants
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Ton cœur palpitant,
Sous mes mains d’amant,
Trahit notre amour naissant,
Sous le soleil du Levant.
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Dans tes yeux, un éclair
Illumine vivement l’aire
Où nos corps s’affairent,
Nos âmes soûles d’éther.
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Et mon sexe te pénètre… et mon sexe
Se retire, en quête de ces luxures annexes
Que tes béances ne mettent pas à l’index,
Tant tes jouissances sont complexes.
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Serions-nous, par des Mormons,
Bannis de tout pays, maître de ton Mont
De Vénus et, toi, de mon vit, en vrais Démons,
Nous nous moquerions de leurs sermons…
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Tandis que, dans les Cieux,
À nous voir à ce point licencieux,
Nous jalouseraient tous les Dieux,
Frustrés de ne pas être vicieux !
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P 307 – Deux tempétueux amants
Poème écrit par Philippe Parrot
Le mardi 28 novembre 2017
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