Une fois encore, un exercice de style : faire que le mot qui achève un vers soit aussi le mot qui commence le suivant ! Histoire de donner un rythme plus chaloupé au poème, une allure plus chantante aux images coincées dans ce formel carcan…

Si un tel parti pris paraît de prime abord freiner l’imagination puisqu’il l’enserre dans un cadre rigide, il s’avère qu’il la conduit sur des voies nullement envisagées au départ mais qui s’esquissent néanmoins au fur et à mesure qu’un vers terminé, l’esprit en plein vagabondage, il faut impérativement dériver vers ces aires que son dernier mot impose.

Une manière, contrainte mais choisie, de courir toujours après des rêves, des muses, des corps : des rêves de corps de muses….

Philippe Parrot

308 - Vibrer avec les mots

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Poème 308 : Vibrer avec les mots

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Ton corps et ses odeurs,

Odeurs rares de tes chairs,

Chairs livrées à mes ardeurs,

Ardeurs de tes frasques solaires !

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Solaire est ta beauté,

Beauté tant rayonnante,

Rayonnantes formes entées,

Entées sur ta féminité troublante !

*      *      *      *

Troublante fée, au sortilège puissant,

Puissants, tes ravageurs attraits bariolés,

Bariolé le royaume de tes sens, étourdissant,

Étourdissant ton visage par la lumière auréolé !

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Auréolées de feu nos sulfureuses amours,

Amours folles, par ma raison, cachées,

Cachées dans une chimérique tour,

Tours de passe-passe affichés !

*      *      *      *

Affichez donc vos cœurs,

Cœurs troublés par ta voix,

Voix pleine de douceurs,

Douceur nourri de foi !

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Foi dans tes paroles,

Paroles pleines d’esprit,

Esprit si léger qu’il s’envole,

Envol de tes pensées sans prix !

*      *      *      *

Prix pour sentir dans le vent,

Vent d’autan, ta grande bonté,

Bontés évoquées durant l’Avent,

Avant, j’étais perdu, sans volonté !

.

Volonté, chaque soir, d’avec Toi me noyer,

Noyer mes peurs dans ton ventre fécond,

Féconds tes câlins osés pour me choyer,

Choyé contre tes seins, douillet cocon !

*      *      *      *

Cocon tissé au fond de la campagne,

Campagne où brament les cerfs fougueux,

Fougueux sont tes élans, ma mutine compagne,

Compagne de mes songes de malheureux !

.

Malheureux je suis, amputé de Toi je reste,

Reste à mes côtés, au soir de mon hiver,

Hiver glaçant mes rêves trop funestes,

Funestes voies où fuir mon univers!

*      *      *      *

Univers enchanteur que tes bras,

Bras incurvé et tranquille des rivières,

Rivières de diamants sur ton lit, sans drap,

Drap qui cache tes grâces printanières !

.

Printanières joies des jeunes enfants,

Enfants accrochés à ta belle brune chevelure,

Chevelure livrée aux doigts des mâles triomphants,

Triomphants marins qui hissent leurs blanches voilures,

.

Voilures des navires en partance sur les mers

Mers déchaînées, drossées par la houle,

Houle qui ravit les sirènes amères,

Amers les Pauvres dans la foule.

.

Foule déchaînée par le son des tambours,

Tambours qui déchirent les tympans,

Tympans de nos oreilles de sourds,

Sourds aux cris des chenapans !

.

Chenapan par nature, ma peau frémit à tes chants,

Chants que tu entonnes tout près d’une fontaine,

Fontaine à l’eau dévalant dans un vert champ,

Champ où tu t’offres, tueuse de mes peines !

.

Peine à t’imaginer, hélas, ailleurs,

Ailleurs dans les bras de bien d’autres,

Autres hommes, virils, hardis et ripailleurs,

Ripailleurs invétérés jadis bannis par les Apôtres !

.

Apôtres, je n’écoute pas vos illustres paroles,

Paroles lénifiantes, trop pleines de sagesse,

Sagesse rédhibitoire qui nuit à mon envol,

Envol de mon être, ivre de tes largesses !

.

Largesses de tes dons en ce monde,

Monde de biens, dur et trop marchand,

Marchands d’armes à la cupidité immonde,

Immondes sont aussi nos vils penchants !

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Penchants à me brûler à ton soleil,

Soleil qu’est ton sourire à mon cœur,

Cœur épris, chaque matin, à mon éveil,

Éveil de mes désirs attisés par la ferveur !

.

Ferveur insatiable des sexes, vierges,

Vierges le resteront aussi tes larmes,

Larmes roulant sur les roses berges,

Berges de tes lèvres qui désarment !

.

Désarme ma conscience en mal de firmament,

Firmament infini où passent des comètes,

Comètes aux queues brillantes vraiment,

Vraiment je file vers Toi, l’âme en fête !

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fichier pdf P 308 – Vibrer avec les mots

Poème écrit par Philippe Parrot

Écrit entre le 6 et le 8 décembre 2017

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