Poussés par la pauvreté, les guerres intestines, la faillite des États, voire par les changements climatiques, depuis des décennies des hommes et des femmes fuient par milliers leur pays d’origine pour venir en Europe.
Face à ces flux migratoires incessants, nos sociétés occidentales dépassées par la situation s’efforcent en vain d’endiguer ces mouvements de population. Car « l’Étranger » fait peur ! Dans un contexte de crise économique, à une époque où l’Occident se cherche de nouvelles valeurs, l’arrivée massive de migrants provoque en effet tant de bouleversements économiques, sociaux et culturels que nos démocraties ont choisi, malgré leurs discours humanistes, au mieux, de filtrer leur entrée, au pire, de les parquer ou de les refouler.
Même si, au-delà de nos couleurs de peau — Blancs, Noirs, Jaunes ou Beurs qu’importe ! — nous sommes tous semblables. Surtout à l’instant d’être recouvert d’un linceul…
Philippe Parrot
Des migrants arrêtés par les gardes-côtes grecs alors qu’ils tentent d’accoster en Europe par la mer Egée, en 2009. Photo de Giorgos Moutafis
« Armstrong » – Chanson de Claude_Nougaro
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Poème 309 : Tous semblables !
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À cause de vos sectaires têtes,
Plutôt connes que bien faites,
Vous prenez plaisir, l’air bête,
À coller d’imbéciles étiquettes
Sur nos vies rarement à la fête.
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Assaillis journellement par mille maux :
Chômage, dettes qui collent à vos peaux,
Pourquoi vous conduire comme des sots,
Sous prétexte de n’avoir point eu de pot ?
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Acculés dans une triste impasse,
Sûrs d’être coincés dans la nasse,
À trop envahir votre vital espace,
Nous, Étrangers, on vous agace…
Mais nos joies aussi sont fugaces.
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À vivre sans espoir, étreints par des peurs,
De vos malheurs, nous serions les acteurs,
Les grands fautifs de la Crise, liquidateurs
D’un Occident consumériste qui se meurt.
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Mortel, hélas, chacun l’est ! Noirs,
Jaunes, blancs, arabes, par un soir,
Tous, nous mourrons en un terroir,
Pareils dans nos linceuls de moire,
Une même humanité à faire valoir.
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Alors, arrêtons, au plus vite, de nous cacher
Derrière les mots et leurs vérités attachées !
Figés en conviction, ils visent à nous fâcher,
Freinant les élans de nos cœurs à se lâcher !
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Pourtant, à voir qu’on est tous les « mêmes »,
Qu’il serait louable d’œuvrer pour qu’on s’aime !
Poème écrit par Philippe Parrot
Écrit entre le 14 et le 15 décembre 2017
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