Prisonnier d’une kyrielle d’obligations et d’habitudes qui rendent l’existence routinière, qui ne cherche pas à fuir la grisaille du quotidien par le biais de voyages ? Belle occasion de rompre avec un destin monotone, « partir » permet de se confronter à de nouvelles personnes, à de nouvelles situations, à de nouvelles façons de vivre et d’éclairer ainsi sa vie sous un jour nouveau, le cœur palpitant et l’esprit battant.
Mais quand la possibilité n’est pas offerte — faute de moyens, de temps ou d’envie — de larguer réellement les amarres, reste une autre option pour quitter l’univers matériel et familier qui est le sien : rêver !
Ainsi, au bout du compte, en fonction de nos goûts et de nos possibilités, y-a-t-il toujours une manière singulière de décamper. Oui, pour tous ceux qui veulent s’échapper de leur monde — avec leur valise ou leurs rêves ! — le choix leur est toujours accordé de déterminer « à chacun son voyage ! »…
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur le site : https://pixabay.com/ (auteur : Melancholiaphotography)
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Poème 312 : À chacun son voyage
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Voyager sans attache,
Sans attente et sans but,
Avec comme unique barda,
Des casseroles plein la tête,
En hirsute routard shooté,
Sur le bord de la route,
Pouce levé pour faire
Signe aux voitures…
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Ou…
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Voyager sans avoir à penser,
En « Tour-Opérateur », encore
Moins à agir, toute chose organisée,
Toute visite prévue, tout hôtel réservé,
Tout contact cadré, avec son smartphone,
Dernière génération, pour prendre des selfies
Au sourire factice, avec, en guise d’arrière-fond,
Un monument célèbre, à l’histoire méconnu…
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Ou…
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Voyager sans quitter ses repères,
« En famille » sans pouvoir un instant
Échapper à sa trop étouffante emprise,
Avec toute la cocasse smala qui vous suit
À la trace, grands-parents, parents, frères
Et sœurs, ensemble sous un même toit :
Tente, caravane ou même camping-car.
Ah ! Promiscuité humaine pesante…
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Reste !
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Voyager sans obstacle au désir,
Dans ses rêves sans fin, sans frein
À ses envies, toute sa vie, sans limite
À ses fredaines ses frasques et ses folies,
Présent aux quatre coins d’aires pacifiées,
Pourvu d’ubiquité, partout et nulle part,
Adulé par une chimère voluptueuse,
Au cœur ardent au corps libéré…
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Oui ! voyager avec les mots
Mais aussi les images, sans rien
Perdre de soi, de sa nature profonde ;
Ressentir de vives émotions et découvrir,
— Sans quitter sa demeure, sans quitter
Son bureau, sans quitter son fauteuil —
Des Mondes, voilà bien le bonheur à
Portée de nos mains ! Volons-le !
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Ensuite, mon ami de passage, trinquons à notre connivence !
Puis, sans moi, pars ailleurs et loin, porté par tes songes à l’errance…
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Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 1 et 2 janvier 2018
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