Dans son roman « Le Jeu des Perles de Verre »,  Hermann Hesse (1877/1962) raconte l’exemplaire destin d’un érudit, Joseph Valet, désireux de vivre la culture d’une fière et noble façon.

Après avoir rejoint « l’Ordre de Castalie » — une organisation de savants vouée exclusivement au savoir et à la pédagogie — et travaillé plusieurs années en son sein, Joseph Valet est promu « Maître du Jeu des Perles de Verre », un étrange instrument qui permet de marier Art et Science dans une seule et même extase. Cependant, au fil du temps, il comprend qu’au cœur de cette communauté, derrière la prétendue noblesse des buts affichés, se cachent en fait de sordides enjeux de pouvoir afin de préserver des connaissances sclérosées comme des statuts archaïques.

Bien qu’il soit parvenu au sommet de la gloire, Joseph Valet décide alors de renoncer à tous ses privilèges et de quitter ses fonctions pour devenir le simple précepteur d’un enfant, dans un endroit retiré du monde, au beau milieu des montagnes. Jusqu’au jour où — convaincu d’avoir transmis à son disciple l’essentiel de ses savoirs — il se met en tête de rejoindre à la nage l’autre rive d’un lac, accompagné par l’adolescent…

Philippe Parrot

317 - L'eau du lac

Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com (Auteur : Felix Broennimann)

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Poème 317 : L’eau du lac

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Ô toi, caressante comme une légère brise,

Limpide et bleue comme un immense ciel…

À te savoir onde revigorante, sans aucune prise,

J’adore quand tu glisses sur ma peau, providentielle !

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Providentielle ! Pareille au cours des choses

De la Nature, qui, toutes, s’en vont et s’en viennent,

Au gré des aléas du Destin, sans songer à quelque pause,

Vite que glace se craquelle et fonde et que Printemps revienne !

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Revienne ! Miroitante comme une fine moire,

À ta surface, irisée par les reflets des rayons du soleil,

La fluidité de ton royaume aquatique, cher à mon âme noire !

Insondable pureté, douce à mon cœur meurtri, tu assures son réveil.

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Réveil ! De mes sens dès que je t’effleure… Caresses

Sur mes chairs frissonnantes dès que je te pénètre… Vivifiante,

Cachée entre montagne et forêt, tu t’offres à mon corps, enchanteresse.

Que tu m’apaises, calme eau d’un lac imaginaire, en mes rêves accueillante !

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fichier pdfP 317 – L’eau du lac

Poème écrit par Philippe Parrot

Entre le 7 et 8 février 2018

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