Tout État, soucieux d’assurer la pérennité de ses institutions, passe par la Justice, la Police et l’Armée pour garantir le maintien de l’Ordre Établi. Tout aussi nécessaires que ces instances fondées sur la force, la Famille et l’École servent, elles aussi, le même objectif mais d’une manière nullement coercitive, en simples auxiliaires chargés de formater les esprits à travers la transmission de savoirs et de valeurs. Intériorisées tout au long de l’enfance, ces dernières s’imposent à nous avec une telle prégnance — ressenties comme des « vérités » intangibles — qu’elles suscitent au final un profond sentiment de culpabilité dès lors que l’on s’en écarte, pour quelque raison que ce soit.
Hantés par « la » faute, afin de rentrer au plus vite dans le rang et la « normalité », ne nous reste plus alors qu’à faire allégeance à la morale dominante et à demander pardon à ces êtres dont les regards ne cessent jamais de nous juger et de nous condamner…
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com (auteur : Gerd Altmann)
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Poème 323 : Pardonne !
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Dans les caresses du vent chaud
Du torride été finissant,
Devine nos êtres, matures et beaux,
Qui se lient, languissant.
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Pardonne mes yeux rivés à ton visage !
Ils se repaissent des grâces de ton bel âge.
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Dans le flamboiement des lueurs
Du fugace crépuscule,
Sens nos cœurs, ardents et rieurs,
Qui soudain basculent !
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Pardonne mes mots à tes oreilles !
Ils apprécient tant de mettre ton âme en éveil.
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Dans le ressac des vagues contre la roche,
Éclaboussées par les embruns,
Vois nos peaux, frissonnantes et proches,
Qui s’embrasent à l’air marin !
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Pardonne mes mains sur tes hanches !
Elles désirent s’égarer entre tes cuisses blanches.
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Dans la nuit étoilée, profonde et protectrice
De nos amours naissantes,
Perçois dans nos chairs ces voies libératrices
Qui paraissent indécentes !
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Pardonne mon membre hors de ton sexe !
Il se plaît tellement dans tes béances annexes.
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Hélas, demain, à l’aube, quand viendra le jour,
Que restera-t-il de notre union ?
Crains la valse des heures et des ans, sans retour,
Qui fuient en vifs tourbillons !
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Mortels, pardonnons au Temps d’assassiner nos rêves et nos vies !
Il adore se jouer de nous, humains torturés par de trop vaines envies !
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Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 21 et le 22 mars 2018.
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