Lorsqu’un être cher nous quitte, parti ou décédé, il reste en soi tant de souvenirs des moments passés en sa compagnie qu’avant de disparaître à notre tour, ils alimentent dans notre cœur un flux constant d’émois. Bercé quotidiennement par elles, ces émotions contribuent dès lors à donner du sens à l’existence, la parant à jamais de l’inaltérable aura de cette rencontre, riche et bouleversante. Et, quand bien même la netteté des images s’estompe au fil des jours, il n’en demeure pas moins qu’à se sentir dépendant de cet intemporel et transcendant lien, on prend plaisir à penser — un peu naïvement il est vrai — qu’il demeurera par-delà notre mort.

Philippe Parrot

324 - Eternels émois

Illustration trouvée sur Pixabay. com (auteur : 2221709)

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Poème 324 : Éternels émois

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Oh ! Comme les mois ont douloureusement passé

— À m’enfuir sur les tortueuses voies en lacets

De songes noirs où ton âme m’accaparait —

Depuis que nous sommes séparés !

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Sous l’œil blafard de la lune,

Indifférente à notre infortune,

Sous le regard cupide des gens,

Soucieux d’accumuler de l’argent,

.

Nous avons cessé de nous prendre la main,

Las de nous murmurer à l’oreille : « À demain » !

Pourtant, ancrés dans nos mémoires, toi et moi savons bien

Que maints souvenirs tissent dans nos poitrines un étrange lien.

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Quand bien même — pour suivre un autre chemin,

Dans le sot déni de ce que nous avions en commun —

Décider de couper les ponts brisa net nos deux cœurs épris,

Un attachement demeure en nos fors intérieurs, mû par l’esprit.

*      *      *      *

De nous être, hier, tant aimés a laissé dans nos chairs

Des marques indélébiles… Sur nos routes si chères,

Et distinctes aujourd’hui, riant des mises en scène,

Notre inextinguible amour sublimera notre peine.

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Et qu’ailleurs, dans les bras d’autres, tu souris

Au printemps revenu, aux fleurs aux vifs coloris,

À l’ardent soleil d’été, à ses rayons sur ton corps nu,

Sache que je te veillerai, encore et encore, sans retenue !

*      *      *      *

Oui ! Dans quelque lieu que tu sois, quoi que tu fasses,

Avec mes bras aimants, en rêves, toujours je t’enlace,

Comme jadis je le faisais ! Dans le temps qui s’enfuit

Et l’espace qui s’étire et bruit, cours vers ce qui luit !

.

Car, au milieu de l’éther, nos consciences par magie fusionnées,

Sous l’égide d’un génie bienveillant, à l’ardeur, avec force, aiguillonnée,

Vivent chaque jour — et le vivront demain, par-delà notre mort — ce mystère

De la Passion qui dissout, dans le silence ou le néant, les pensées terre à terre.

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fichier pdfP 324 – Éternels émois

Poème écrit par Philippe Parrot

Entre le 27 et le 30 mars 2018.

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