Chaque fin de semaine, Lisa était ravie de quitter l’internat pour retrouver, le temps d’un week-end, sa famille. Mais plus encore que partager du temps avec ses parents, elle avait hâte de se cloîtrer dans sa chambre où elle se sentait, en quelque sorte, reine d’un royaume imaginaire et rassurant.
Là, parmi une multitude de rituels auxquels elle ne dérogeait jamais, il y avait son préféré : ouvrir un des tiroirs de son bureau toujours fermé à clef et prendre une photo glissée sous des papiers ! C’était le portrait d’un adolescent du quartier, immortalisé à son insu avec son portable, dont elle s’était entichée en secret. Samedi et dimanche, matin et soir — obsessionnel rituel qui la troublait profondément — elle le sortait de sa cachette, le posait sur son bureau et, face à ce garçon au rire franc, s’habillait ou se déshabillait, selon qu’elle se levait ou se couchait, avec lenteur et sensualité, ravie de s’exhiber, nue et désirable…
Philippe Parrot
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Poème 328 : Beauté à contre-jour !
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Telle une ombre chinoise,
Touchante par ses grâces,
Troublante par sa posture,
À contre-jour de la lumière
D’un chatoyant soleil d’été
Dis-moi, chère demoiselle,
Envoûtante égérie dévêtue,
Dans ta provocante jeunesse,
Quels subtils émois ressens-tu
À te savoir au faîte de ta beauté ?
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Au sortir de ton lit douillet, fraîche
Et pimpante, en cet estival matin,
Tu ne portes sur toi qu’une légère
Lingerie qui soutient ta poitrine
Et enserre tes hanches. En quête
De douceurs en cette aube sereine,
Encore sous le charme d’un sommeil
Hanté de rêves de voyages et d’amours,
Chercherais-tu par ces échappatoires
À combler tes saines impatiences ?
.
Quoiqu’il en soit cependant,
Dans la pénombre de ta chambre
Où traînent sans doute tes affaires,
Marques de ton singulier univers,
Tu as posé soudain ton pâle pied,
— Aux ongles d’orteil tous vernis,
À la cheville fine et délicate —
Sur l’assise d’un fauteuil, face
À ta fenêtre à la radieuse clarté.
Et, toute alanguie, tu t’es inclinée.
.
Dis-moi, sculpturale inconnue,
Penchée, avec grâce, sur ta cuisse,
Ferme et fuselée, à masser ton mollet,
Avec art et candeur, as-tu discerné,
Au contact de ta virginale peau,
Les mêmes enivrants frissons
Qu’éprouvent les amoureux,
Aux mains errant sur la chair ?
Prêtresse de quelque bacchanale,
Songerais-tu à t’offrir corps et âme ?
.
Tes cheveux mi-longs, châtains foncés,
Mis en valeur par l’éclairage, tombent
Sur ton épaule mais aussi dans le vide,
Masquant judicieusement ton visage…
Pourtant, en voyeur ébaubi, je demeure
Saisi par ton dos incurvé, en un arc long
Et fluide, qui mène à deux rondes fesses,
Ceintes de vraie soie. Il y a tant d’harmonie,
D’élégance et d’aplomb dans ta pose languide,
Qu’il me semble voir nue ta belle âme épanouie.
.
Dès lors, ne doute pas, jeune femme,
Que tu sauras trouver l’élu parmi
Les hommes que tu croiseras !
Dans l’attente, si tu perçois en
Ce lieu retiré comme une invite
À te livrer à de solitaires plaisirs,
N’hésite pas ! Vite, abandonne-toi
Sans honte, sûre qu’avec août venu,
Sur une plage… tes charmes ravageurs
Exalteront les sens de ton premier amant.
.
Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 24 et le 25 avril 2018.
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