En matière d’érotisme, dans la communication comme dans l’art, associer banane et gente féminine n’est jamais — et c’est bien le cas de le dire — le fruit du hasard. Plus que la pomme le fruit du pêché, sa représentation et sa mise en scène permettent d’évoquer la sexualité d’une façon certes symbolique mais néanmoins suffisamment explicite pour suggérer sans offenser et troubler sans choquer.
En effet, que ce soit par sa forme longue et incurvée qui fait penser à un phallus ou par sa manière d’être consommée qui laisse croire à un simulacre de pénétration, à rappeler tout à la fois sexe masculin et pratiques amoureuses, cet aliment ne peut susciter que de sulfureuses images ou nourrir que maints fantasmes dès lors qu’il investit un orifice buccal.
Voilà pourquoi, en ingérant une banane, une femme peut tout à loisir s’imaginer être pénétrée tandis qu’un homme à la voir l’avaler, se figurer s’enfoncer en elle…
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com ( auteur : Pewasser )
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Poème 333 : La banane d’Anne
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La longue et roide banane,
Tentante, qu’elle épluche
Pour mettre, vite, à nu
Sa consistante chair,
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Dans les mains d’Anne
S’offre, sans fanfreluche,
À ses doigts et, sans retenue,
À son esprit, en une image chère.
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Sa lisse peau tachetée, ôtée, hampe
Tout incurvée près de sa bouche,
En provocatrice demoiselle,
Anne se plaît — ravie de jouer à la vamp —
À l’avaler. Soudaine émotion qu’elle devine louche,
Sentir sa gorge pénétrée la trouble, trop pleine de zèle…
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D’autant qu’avant de l’ingérer,
Ses mâchoires doucement refermées,
Ses lèvres pulpeuses colorées, Anne la suce.
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Longtemps… En maint va-et-vient délibéré,
Profond, lascif et lent ! À ces pressions affirmées,
Soûle d’abandon, elle s’imagine maîtresse d’un phallus.
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Dans la tension du moment,
À fondre dans son étroit palais
En une pâte épaisse et goûteuse,
Le corps en émoi, Anne s’enflamme.
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Indifférente à la « Morale » qui nous ment,
Désireuse de combler ses sens, en guise de relais
La voilà — avec indécence — qui se caresse ! Radieuse
De jouir pour la première fois dans ses entrailles de femme…
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Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 30 et le 31 mai 2018.
Avertissement : Ce texte licencieux pourrait éventuellement choquer certaines personnes.
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