Pour peu qu’une peine de cœur nous abatte ou qu’une douleur au corps nous épuise, il y a toujours dans nos vies des périodes si pénibles à traverser qu’on ne peut s’empêcher certains soirs de penser que cette tragi-comédie ne rime à rien et qu’avant même de parvenir au dernier acte, mieux vaudrait quitter la scène par anticipation, au beau milieu de la représentation, quitte à laisser comédiens et spectateurs médusés par ce choix.

En effet, les vicissitudes de l’existence finissent tellement par user la chair, le cœur et l’esprit, qu’on peut légitimement s’interroger sur le bien-fondé de nos gesticulations et paroles, ne trouvant plus guère de sens à se lever chaque matin, envahis par le sentiment que tout ce que nous étions en capacité de vivre, nous l’avions vécu et qu’en conséquence, la messe dite, mieux valait l’abréger…

Heureusement, le Temps… à cicatriser les plaies du cœur et les traitements… à guérir des maladies, nous voilà bientôt requinqués, laissant derrière nous ces idées noires, tournés de nouveau vers l’avenir, ravis qu’Elle ne nous ait pas encore élus.

Philippe Parrot

P 351 - A cor et à cri

Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com ( auteur : Geralt )

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Bernard Lavilliers & Nicoletta – Idées noires – Clip officiel 1983

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Poème 351 : Idées noires

.

À sentir dans nos êtres

Nos chairs si vulnérables,

Défaites au cours du Temps

Qui se comporte en Maître

Et joue un tour pendable

À nos cœurs haletants,

.

Comment ne peut-elle pas

Être lasse, brisée par le Réel,

Notre âme, lorsqu’elle pense

À la difficulté de chaque pas,

Aux lourdeurs cérémoniels

Des choses, sans sens ?

*      *      *      *

À voir le vil labeur des hommes

Qui ploient sous maintes tâches

Ou le cru désespoir des femmes

Combatives qui tentent, comme

Personne, d’enterrer nos haches

De guerre, déçue par ce ramdam,

.

La Raison s’interroge…

À marcher sur les braises

D’un long Chemin de Croix

Et non, oublieux de l’horloge,

Au bras d’une fière Calabraise,

En quête d’inextinguibles émois,

.

Il nous faut bien admettre certains soirs que nos lâches esprits

Songent à brusquer sa Venue. Puisque, injustement, pour ces

Dures besognes comme ces vains barouds, fardeaux à nos

Épaules, tôt ou tard, nous payerons tous le même prix :

Quel que soit l’effort, un ticket sans retour, terrassés

Par Elle, vêtue de son sinistre et noir domino !

 .

fichier pdf P 351 – Idées noires

Poème écrit par Philippe Parrot

 Entre le 3 et le 4 octobre 2018.

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