Quelle que soit la profondeur des liens qui unissent deux êtres — faits le plus souvent d’amour, d’admiration, de respect et de tendresse — survient toujours dans leurs relations cet instant où, indépendamment des légitimes exigences de l’esprit et du cœur, la chair réclame son dû. Et là, si les partenaires veulent bel et bien se confondre corps et âme, dans le plein consentement de plaisirs partagés, chacun doit alors accepter — et se réjouir ! — de devenir, le temps des ébats, cet « objet-de-désir » qui va permettre à l’autre, dans l’ivresse des jeux amoureux, d’accéder à l’orgasme.
Aussi, à une époque où il n’est guère « politiquement correct » d’afficher de tels propos, peut-être faudrait-il oser réclamer le droit — pour l’homme comme pour la femme ! — « d’être chosifié et de se chosifier à tour de rôle » pour mieux offrir à l’autre jouissances et extases…
Philippe Parrot
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Poème 356 : Envoûtements et anatomie
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Charmé ! Tes pénétrants et noirs yeux,
J’en conviens, je les fixe d’un air licencieux,
Trop heureux de ne pas croire en un dieu
Qui m’obligerait à rester trop sérieux.
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Troublé ! Ton attirante et pulpeuse bouche,
Je l’admets, je l’observe sur mes sens faire mouche,
Suscitant dans mon être l’envie de baisers louches,
À trop attendre de t’emmener dans ma couche.
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Hypnotisé ! Tes diaphanes et généreux seins,
Je le concède, je les zieute, lentement un à un, ceints
D’un chemisier transparent et échancré, à dessein
Si provocant que j’en renierais tous les Saints.
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Ensorcelé ! Tes fermes et potelées fesses,
Je l’avoue, je les mate, mine de rien, sans cesse,
Surtout quand tu t’habilles pour te rendre à confesse
Ou t’agenouiller, chaque dimanche, à la messe.
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Envoûté ! Ton virginal et fécond petit ventre,
Je le déclare, je l’examine avec concupiscence, entre
Nombril et hanches, y devinant un secret antre
Où niche la vie, bien cachée en son centre.
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Damné ! Tes longues et sveltes cuisses
Je l’affirme, je les détaille, chacune, avec délice,
Et, à rêver de les écarter enfin pour voir sous ton pubis,
Je m’imagine déjà pénétrer tes profonds et moites orifices…
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Ô ton tentateur corps ! À n’être qu’un fruit défendu,
Je le claironne, je le contemple, à mes désirs suspendu,
Promesse de sulfureuses caresses, toutes attendues,
Dès lors que tu t’offriras à mon amour éperdu.
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C’est ainsi qu’à bannir morales et sagesse, tes chairs
Je le clame, je les convoite, tellement elles me sont chères,
Prêt à vendre mon âme au Diable et à descendre de ma chaire
Pour me les approprier, quel que soit le fol montant des enchères.
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P 356 – Envoûtements et anatomie
Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 7 et le 9 novembre 2018
Avertissement : Ce poème pourrait choquer certaines personnes. Sa lecture leur est donc déconseillée.
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