Nino n’est personne sinon qu’un citadin à la dérive qui se cherche, en vain, depuis des décennies… Un jour, manipulé pour la bonne cause par un détective cynique, le voilà embauché par Balbar, un grand noir épicurien, directeur de cirque. À ne savoir vivre que dans le Présent, trop occupé à jouir de l’instant, ce Roi-de-la-Palabre venu tout droit de la lointaine Afrique — joueur de saxophone de surcroît — est ainsi aux yeux des saltimbanques l’incarnation même de la joie de vivre. Tous sont sous son charme…
Jusqu’au jour où Nino, lui aussi, à suivre ses conseils, finira par s’ouvrir à des dimensions de l’existence qu’il n’avait jamais jusqu’alors explorées, secondé, il est vrai, par Hannah, une bien étrange femme…
Philippe Parrot
Pour faire plus ample connaissance avec Balbar, lisez mon roman : Vénus a deux visages ( english version : Venus has two faces, and so many more… )
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com ( auteur : Clker-Free-Vector-Images )
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Poème 357 : Balbar
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Puisque, comme
Chaque soir, je n’ai
Qu’à venir, en somme,
Sur la cendrée et pavaner
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Pour réveiller tous vos rêves
De gosse, bien enfouis dans
Votre être, hélas si brèves
Échappées cependant…
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Le visage peint, en fête,
Ma coiffe en entonnoir,
Mes habits à paillettes,
Et ma faconde, à devoir
.
Au Merveilleux, me voilà
Qui rentre dans la danse,
En bonimenteur de galas,
Pour mettre vite en transe,
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Par mes mimiques et mes gags
Familles et solitaires, soudain
Déridés grâce à mes blagues
Jusqu’en haut des gradins.
* * *
Écoutez mes paroles cocasses !
Observez mes grimaces hilarantes !
Voyez mes pitreries ô combien efficaces !
Elles aident à oublier nos petitesses sidérantes.
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Transporté par le cirque et sa magie,
Émerveillé par la piste et ses attraits,
Les yeux écarquillés, par l’émoi rougi,
Encore enfant, à croire vous êtes prêt !
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Le temps de mon désopilant spectacle,
Plus de charges à vos épaules qui leur pèsent !
Plus de regrets à l’esprit qui s’érigent en obstacles !
Dans mon monde onirique léger, je vous sens très à l’aise.
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Percevez l’indicible ! Si vous savez voir mon âme derrière
Mon brillant maquillage et, derrière mes naïfs propos,
Mon ancestrale sagesse ; enfin, sous les lumières
Du chapiteau, ma joie s’écouler sous la peau,
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Alors vous aurez à coup sûr compris qu’il faut
Certes espérer en Demain, mais surtout…
Goûter, oublieux de l’homme-à-la-faux,
L’Instant Présent, toujours et partout.
* * * *
Et vive mes faux-semblants
Qui affermissent l’illusion !
Et vive mon grimage blanc
Qui embellit la confusion !
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Oui ! Dans ma roulotte, goguenard,
Sans mon costume, mes fards et ma poudre,
Je suis fier d’être ce grand noir, dénommé Balbar,
Qui adore, avec la vie, par plaisir et par jeu en découdre.
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Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 13 et le 15 novembre 2018
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