À l’origine du Vivant sur la Terre, les hommes doivent donc à la mer leur existence en tant qu’espèce. Mais, c’était il y a si longtemps qu’aujourd’hui, en fils prodigues et ingrats, ils ont oublié de lui en être reconnaissants, préférant la piller et la polluer. Car, de nos jours, elle joue un rôle essentiel dans leur développement. Moyen de communication et de transport qui leur permet de se relier et d’échanger ; vivier de nourriture qui leur permet de s’alimenter et de subsister ; enfin, rouage déterminant dans les phénomènes atmosphériques et climatiques qui conditionne leur mode de vie et leur devenir, qu’elle constitue ou non l’horizon de leur univers familier, ils lui sont encore et toujours redevables.
Toutefois, indépendamment de ces éléments factuels qui nous font vivre en symbiose avec elle et que tout homme d’action ou de science peut vouloir utiliser ou connaitre, qu’en est-il de l’impact de la mer sur l’imaginaire d’un rêveur, assailli par ses seules chimères ? Le poème ci-dessous esquisse une réponse…
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com ( auteur : Roger Mosley )
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Poème 360 : Dis, c’est quoi la mer ?
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Plus qu’une étendue d’eau
Aux froids abysses dangereux
Qui cachent d’épaisses ténèbres,
La mer serait-elle surtout cette surface,
Aux flots aux lames aux déferlantes infinis,
Qui épouse, là-bas, d’inatteignables horizons ?
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Plus qu’une aire sauvage à conquérir — sous le halo
De la lune, par nuit calme, magique et laiteux —
Qui rend, sur terre, certains marins célèbres,
La mer serait-elle surtout ces vagues, face
Aux continents aux frontières définies,
Qui s’écrasent sur la grève à foison ?
* * * *
Plus qu’une zone de courants,
Chauds froids, toujours puissants,
Qui poussent les navires loin des côtes,
La mer serait-elle surtout le royaume du vent,
Indomptable et changeant, parfois même violent,
Qui ramène les bricks, toute voile dehors, vers le port ?
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Plus qu’un territoire démesuré, inhospitalier mais attirant,
Plein d’écueils et de récifs traîtres, tout juste jaillissants,
Qui engloutit le corps et l’âme de ses intrépides hôtes,
La mer serait-elle aussi ce lieu de baignade d’enfants,
Aux jeux, au fil de chaque été, à coup sûr stimulants
Qui leur fait passer de radieuses vacances dehors ?
* * * *
En fait,
Bel effet,
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Plus qu’un monde aquatique par trop de morts hanté,
Ballottés par la houle, blancs d’écume sur leur face effaré,
Qui noierait le désir des hommes d’Ailleurs et d’Autre-Chose,
La mer m’apparaît… pareille à une contrée, à mes yeux enchantée,
Mouvante immensité où mon esprit dérive, porté par d’étranges marées
Qui me rapprochent de cette île bleue où Celle que j’aime, alanguie, se repose.
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P 360 – Dis, c’est quoi la mer ?
Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 3 et le 5 décembre 2018
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