Aujourd’hui que la toute-puissante Raison, par le biais de la Technique et, plus récemment encore, de l’Intelligence Artificielle, s’immisce dans tous les aspects de la vie quotidienne sans que nous en ayons d’ailleurs pleinement conscience, il est évident que la Pensée Scientifique, totalement inféodée à l’économie libérale, formate désormais le moindre de nos comportements comme la plus insignifiante de nos pensées.
Dans un tel univers de plus en plus normé — selon des critères prétendûment « rationnels » que l’État impose par le biais de règles et de lois toujours plus contraignantes — il s’ensuit qu’il ne reste plus guère de place aux émotions « authentiques », tournées vers la découverte de l’identité de l’autre et non vers le désir d’appropriation de l’objet, pour s’exprimer dans nos prétendues démocraties où l’exigence de standardisation vise justement à nier la singularité des individus. Cette dernière en effet, par nature imprévisible, incontrôlable, et donc profondément subversive, à grands coups d’anathèmes, idéologie et média dominants cherchent à l’étouffer au nom du « politiquement correct », les oligarchies en place n’ayant qu’une seule obsession : qu’aucun élément dérangeant ne vienne empêcher la course au profit, à la production et à la consommation, tout à la fois fondements de leurs pouvoirs et privilèges et bases de nos sociétés mercantiles, factices et virtuelles.
Tant, à l’heure du Faux, être Vrai est intolérable !
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com ( Auteur : Skitterphoto )
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Poème 367 : Pensées ou jouissances ?
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Dans la tête du Sage qu’anime un souffle divin,
Naissent chaque jour, au rythme mélodieux d’une
Musique céleste, ces chaudes vérités qu’occasionnent
Ses Pensées… Pareilles aux nefs en mer, jamais en vain
Elles voguent vers ces aires idéelles, bien au-delà les lunes,
Où flottent, dans l’éther, de lumineuses idées qui rayonnent…
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Elles débarquent, après de solitaires et douloureux périples, à
Quai, au port de son esprit, un bagage : cet art de comprendre
Nos Terres où beaucoup de nos pas s’égarent sur des chemins
Où l’homme laisse derrière lui bruits, fureur et guerres et glas.
À peine ouvert, notre raison conquise, naît le désir d’apprendre
Qui mène, au prix d’efforts, à ces routes tournées vers demain…
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Mais, dis-moi, à te voir porter aux Nues savant et penseur trop imbus
De savoirs, serait-ce le désolant aveu que n’ont plus grâce à tes yeux
Ces vives étreintes, nourricières de nos imaginaires, où les cœurs
S’embrasent à aimer et les âmes s’enivrent à rêver… mis à nu ?
Aurais-tu donc cessé de t’abandonner à ces nuits sans adieux
Où les corps se fondent, sublimant leur destin en bonheur ?
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P 367 – Pensées ou jouissances ?
Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 23 et le 25 janvier 2019
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