Dans bien des religions, sous couvert de Livres « Sacrés » censés transcrire les paroles d’un dieu omniscient et omnipotent, les Fidèles les plus habités par la Foi, ne peuvent s’empêcher de vivre leurs croyances en s’attachant, au sens strict, à la lettre plutôt qu’à l’esprit des Textes. Convaincus dès lors qu’il s’agit là de vérités intangibles ne tolérant aucune critique, leur existence n’a de sens qu’à condition d’imposer leur dogme, soit par la plume soit par l’épée.
Face à un tel fanatisme, on peut imaginer que cet « Être Suprême » ( peu importe le nom qu’on lui donne… ), à l’origine désireux que les hommes jouissent de cette brève et précieuse vie qu’Il leur offrait, atterré par les errements de ses créatures fières de verser tant de sang en son nom — Lui qui ne demande rien ! — ne se soit finalement résolu, de guerre lasse, à s’enfermer dans un mutisme hautain, désespéré de devoir abandonner ces fous, bornés et pitoyables, à leur triste sort…
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com ( Auteur : Geralt )
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Poème 368 : Guerres de religion
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Ce que ces drôles d’hommes,
De Foi comme ils se nomment,
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Amènent toujours avec eux,
— Durs combats peu glorieux ! —
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Ce ne sont, hélas, que des guerres.
Elles transforment en pauvres hères
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Les survivants, pataugeant dans la boue,
Exténués, incapables de marcher debout
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Puisque, chaque matin, dans la bruine
Ne reste qu’un triste champ de ruines,
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Souillé des filets de sang de tant et tant de morts,
Massacrés par ces fanatiques sans le moindre remords.
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Dès lors, à ne pouvoir contrarier ce funeste Vent de l’Histoire,
Devant de telles horreurs qui brisent à chaque fois tous ses espoirs,
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Dieu lui-même a cessé de croire que ses créatures puissent être sages,
Effaré de voir défiler corps mutilés et têtes coupées à leur passage.
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Rongé par le dépit, sa maldonne faite, emmuré dans son silence
Sans répit, Il nous abandonne, immatures, à nos macabres « danses ».
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Poème écrit par Philippe Parrot
Le 30 janvier 2019
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