À devoir faire face à nos obligations et soucis quotidiens, nous occultons l’essentiel. Quel que soit notre âge : jeune, adulte ou vieux, nous sommes tous cet être qui, à tout instant, peut cesser de l’être… Aussi, quelle que soit la longueur de cette parenthèse qui nous est accordée, avec émerveillement faut-il toujours se rappeler à soi-même cette chance qui est la nôtre d’être là et veiller journellement à jouir de cet extraordinaire privilège !
Or, plus que la raison avec sa glaçante logique, qu’est-ce qui nous permet de ressentir intensément, au plus profond de soi, cette joie d’être-au-monde ? La passion amoureuse ! En effet, à travers l’élan qu’elle fait naître en nous, à travers la force qu’elle puise dans l’Autre, enfin, à travers les liens de corps et d’esprit qu’elle tisse avec lui ou avec elle, seule cette dévorante émotion nous donne le sentiment d’exister pleinement et d’être bien ancrés dans notre chair… dans cette exaltante Matière, avant, demain, d’en être réduit à son plus simple élément : de la poussière.
Aussi, d’ici-là, veillons à aimer et à l’être ! Au regard du Temps, cet égarement — magique quand il s’avère partagé — est si bref.
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com (auteur : AdinaVoicu)
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Poème 369 : Trop les boules…
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Tandis que mes pensées s’écoulent,
Non loin de là, une jeune colombe roucoule.
À passer l’existence sans jamais avoir su être cool,
Perdu sans Toi, dans la solitude comme parmi la foule,
Il est grand temps qu’au cours d’une tempête en mer, la houle,
Subite et forte, m’emporte là où les âmes des marins se défoulent :
Ces noirs abysses où se planquent, tranquilles, des bancs de moules !
Avant que mes rêves et mes espoirs, sapés par les vagues, ne s’écroulent,
Serre-moi dans tes bras ! Qu’une dernière fois, de ton corps je me saoule !
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Poème écrit par Philippe Parrot
Le 7 février 2019
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