Un catalogue à la Prévert ! Des strophes sans queue ni tête ! Des propos d’alcoolo au dernier degré ! Des absurdités enfilées comme des perles ! Des images qui partent en vrille ! En un mot, un poème à l’arrache qui n’a pas d’autre ambition, pour une fois, que de laisser la déraison s’en donner à cœur joie, libérée des conventions et des morales…
S’ensuit une histoire « abracadabrantesque » où le Père Ubu lui-même y perdrait ses petits. Des sens à tiroir qui finissent en couille, des fantasmes dignes d’un théâtre grandguignolesque où l’hémoglobine coule à flots, un déroulé chaotique d’un conte sans morale sans trame sans message…
Bref, un poème à la con pour en rigoler un bon coup !
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com ( auteur : Jarmolux )
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Poème 380 : Un coup dans l’aile…
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Hier, en bordée, des matelots,
— Cons comme des vélos
Rien dans le ciboulot,
Prêts à tout, les salauds ! —
Ont bouffé un vieux cachalot,
Sorti tout droit du congélo.
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Soi-disant, dans les journaux,
Qu’il était né dans un caniveau
Avec, sur un drôle de chapeau,
Une énorme tête de veau…
Que des rumeurs de viragos,
Pire des conneries de zozos !
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Face à l’indifférence des bobos,
Trop égocentriques badauds,
J’ai bu, cul sec, mon Pernod,
Effaré qu’en lever de rideau,
Ce soit la curée. C’était pas rigolo.
Trop de persil dans ses naseaux…
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Le capitaine, l’on aurait dit un crapaud,
Avec ses habits sales de péquenot !
Pour être sûr d’avoir le dernier mot,
Fier de me substituer aux tribunaux,
J’ai pris dare dare son couteau…
Lame affûtée, je l’ai plantée presto.
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Insensible aux ragots
Des cocottes et des parigots,
Sans rédiger de procès-verbaux
Je lui ai tranché sa gueule d’idiot.
Quoiqu’elle m’ait regardé de haut,
Elle est tombée sur les carreaux.
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Une kyrielle de fantasques animaux
Ont joué avec elle, dans le patio.
À la balle… J’ai ôté mon tricot,
Moi qu’avais fait le sale boulot !
Serait grand temps que mes maux
Cessent de tinter comme des grelots !
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À la jouer toujours en solo,
J’écris, même si c’est pas beau,
Des textes un peu « bateau »,
Dépoussiérés à coup de plumeaux,
De mon crâne de taureau,
Noyé par les sanglots.
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À chacun d’y puiser illico,
Loin des chiants quiproquos,
Une raison de rigoler pas mélo…
Voilà ma façon de faire de la philo !
Reste qu’à l’abattoir, dans un tacot,
Des diables m’ont mené, tous alcoolo !
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Ils bombaient leur torse de loupiots,
Quand, du sommet d’un bouleau,
J’ai vu le vide de leurs idéaux.
J’ai deviné au cadencé tempo
De leurs pas que rien n’était réglo.
Mais je me suis tu, vrai charlot !
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Quant à Dieu, assis sur le pot,
Il attend. Qu’un jour, moins falots,
Ses sbires, pleins d’un soudain culot,
S’en prennent à cette horde de mégalos
Tandis que, sur un verdoyant plateau,
Des vaches crieraient au complot.
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Quitte à prendre des coups de sabot,
— Bovidés en train de danser le tango —
Le Monde, par mon geste hors de l’eau,
Serait enfin meilleur à brader en promo
Que ces fruits et légumes un peu pâlots,
Vendus près des grottes de Lascaux !
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Délire ! Oublions un instant nos libidos !
Sirotons nos bouteilles de Bordeaux
Et imaginons, en guise de cadeau,
D’être colombe dans un halo !
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Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 23 et le 26 avril 2019
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