Dans nos sociétés de consommation où le mode de production capitaliste est le principe fondateur de notre économie, indépendamment des hommes politiques qui le confortent et des industriels qui le génèrent, existe un relais capital dans son maintien et sa reproduction : les médias avec leur kyrielle de journalistes et chroniqueurs, véritables vedettes omniprésentes sur tous les plateaux.

Inféodées à des puissances financières, évoluant dans la même sphère que les gens de pouvoir, jouissant des mêmes privilèges, fréquentant les mêmes lieux, formées dans les mêmes filières, ces « élites » font partie, elles aussi, de l’oligarchie en place. Aussi, bien que ces brillants personnages se croient « indépendants, critiques et objectifs », inconsciemment ou non, ils ne peuvent que cautionner et conforter le système dans leurs écrits comme dans leurs propos. C’est pourquoi ils sont, avec l’armée, les chiens de garde de l’Ordre Établi.

Mais, au fait, ne le serions-nous pas aussi — chacun à notre manière et dans une moindre mesure ! — à certains moments de nos vies par nos actes et nos paroles ?

Philippe Parrot

 400 - Les chiens de garde

Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com ( Auteur : JamesQube )

*      *      *      *

Poème 400 : Chiens de garde

.

Dans la mer d’encre,

Alimentée par la plume

Des chroniqueurs en vogue,

— Flux journaliers bleu marine

Sur du papier glacé, blanc —

.

Enchaînée à quelqu’ancre,

S’abîme la Vérité dans l’écume

Des jours. C’est là le triste épilogue

De leur âme vendue qui s’échine

À glorifier les faux-semblants.

*      *      *      *

Et les mots se déversent

Et les phrases s’accumulent

Et leurs messages se brouillent

Avant de se perdre dans leur ardeur

À jouir de ce Monde de Paillettes.

.

À berner ainsi, leur langue berce

De clichés une kyrielle d’émules,

Crédules lecteurs qui bafouillent

Leurs idées éculées. Elle leurre,

Éclatant miroir aux alouettes…

*      *      *      *

Chiens de garde, leurs pleins

Et leurs déliés qui dansent

Sur leurs illustres feuilles

Visent à masquer les vraies

Lois de notre mourant monde.

.

À se servir ainsi, méprisable tremplin,

De leur compétence, pleins d’impudence,

À côtoyer les Princes dévorés par l’orgueil,

Ils s’achètent à bon compte, sans regrets,

Une place au soleil plutôt nauséabonde.

.

fichier pdfP 400 – Chiens de garde

Poème écrit par Philippe Parrot

Entre le 29 et le 31 août 2019

Image de prévisualisation YouTube

Visualisez la vidéo ci-dessus, en plein écran, directement sur YouTube !

Image de prévisualisation YouTube

Vous aimez ce texte. Partagez l’article ! Vous contribuerez ainsi à la diffusion de mes mots.

Retour à la page d’accueil

 *      *      *      *

 I need you

*      *      *      *

Pour accéder à la totalité de mes poèmes classés par ordre chronologique et thématique, veuillez cliquer sur l’une des bannières ci-dessous :

Tous mes poèmes de 1 à 100        0 - Tous mes poèmes  De 101 à 200 bf

Tous mes poèmes de 201 à 300        Tous mes poèmes de 301 à 400

0 - Tous mes poèmes  De 401 à 500        Tous mes poèmes par thèmes

*      *      *      *

Notification : Conformément au code de la propriété intellectuelle (loi n°57-298 du 11 mars 1957), il est interdit d’utiliser et/ou de reproduire et/ou de modifier et/ou de traduire et/ou de copier le texte ci-dessus, de façon intégrale ou partielle, sur quelques supports que ce soit : électronique, papier ou autre, sans l’autorisation expresse et préalable de l’auteur. Tout droit réservé.

 

Votre nom : (oblig.)
Votre email : (oblig.)
Site Web :
Sujet :
Message : (oblig.)
Vous mettre en copie (CC)
 

 

Mots-clefs :, , , , , , , , , , , , , , ,

Les commentaires sont fermés.

Théâtre du Moment | Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | apprentie