Amateur d’éternelles errances à travers le monde — qu’il s’agisse des terres ou des mers, des plaines ou des montagnes, des pôles ou des tropiques — insaisissable et conquérant, imprévisible et inconstant, enveloppant et doux, destructeur et violent, rien n’arrête mes élans. Brises ou tempêtes — quelque forme que je prenne — je ne me lasse jamais de parcourir le ciel pour porter, partout et nulle part, bruits et paroles, miasmes et parfums, mort et devenir. Partagé entre colères dévastatrices et souffles caressants, je suis le Vent, moteur de vos actes et de vos songes.
Voilà pourquoi navigateurs solitaires et promeneurs rêveurs, pour ma force et ma douceur, m’espèrent et me chérissent…
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com ( Auteur : OpenClipart-Vectors )
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Poème 402 : Écoute le chant du vent
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J’ai confié aux enfants
— Leur regard vers les cieux —
Qu’ils n’étaient pas des anges…
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J’ai répété aux hommes
— Leurs pieds dans la fange —
Qu’ils n’étaient pas des dieux…
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J’ai murmuré aux femmes
— Leurs mains sur le ventre —
Qu’elles n’étaient pas des saintes…
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J’ai rappelé aux moribonds
— Leur corps gisant sur le lit —
Qu’ils furent, parfois, des diables…
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Consentant ou non, aucun de vous
— Dans les recoins du monde,
Si éloignés soient-ils —
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N’échappe à mon céleste souffle…
Je suis le Vent, marié au Temps,
Qui enveloppe vos membres,
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Glissant dans vos oreilles
De singulières mélopées,
Rédemptrices des âmes,
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Laissant dans vos narines
D’entêtantes fragrances,
Révélatrices des cœurs.
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Ne criez plus vos haines !
Ne serrez plus vos poings !
Ne bandez plus vos muscles !
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Cesser d’agir comme un guerrier aveugle,
Voilà bien l’essentiel ! Poussé par mes
Brises, laissez-vous donc porter !
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Respirez-moi à pleins poumons !
Que j’investisse votre poitrine,
Jusqu’à presque défaillir !
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Votre esprit vivifié, votre allant
Retrouvé, vos sens exacerbés,
Naîtront alors de folles visions.
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À percevoir votre être, soudain,
Soucieux d’incongrues harmonies,
Vous chérirez ces idées délirantes que
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Le chat joue avec la colombe,
Le tigre avec la gazelle,
Le lièvre avec l’aigle
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Tandis que routes et chemins, fleuris,
Indiquent la voie, à vos pas,
En quête d’Absolu !
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Quant à moi, cette tâche accomplie : votre vie révélée,
Je m’en irai prestement ailleurs, en plein désert,
Faire tourbillonner le sable sur les dunes…
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Chauffé à blanc par le Soleil !
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P 402 – Écoute le chant du vent
Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 24 et le 27 septembre 2019
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