Y a un loup, dans l’ bois, qu’est vorace ! Heureusement qu’ Fatou, aux abois, est véloce ! C’est pas l’ tout, dans l’étang, l’amphibien — une grenouille ! — y s’en rend compte, haletant, qu’ c’est pas bien, quelle trouille ! D’autant… qu’elle se rase en haillons et voit pas qu’elle écrase des grillons !

Tandis qu’ dans la ville, pleine d’ordures, y a des fous, dans une file, pleine d’armures, qui s’ fendent la gueule puis s’ pendent tout seuls… En nage, scierais-tu les barreaux d’ leur prison, qu’ de leur cage s’esquiveraient, vers l’ gazon, deux zozios d’ canaris, aussi gras qu’ des souris ! Ils voleraient haut et loin et, dans c’ monde à la masse, y s’ marraient dans leur coin, à la ronde, d’échapper à la nasse où nous sommes, toi et moi, hommes… d’ peu d’ poids et d’ foi.

Dis, bon dieu c’est donc vrai : Le Grand Soir, c’est demain ! Alors, bois vite ton p tit noir et serre-la dans tes mains… Elle, aux si grandes ailes !

Merdre ! Dans c’ bordel,  à l’envers, j ‘vais d’ travers. J’ai l’ caberlot — j’ai bon dos ! — qui déconne, bourré de mots à la tonne !

Philippe Parrot

418 - Canaris et monde à la masse

Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com ( Auteur : Natalielira )

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Poème 418 : Canaris et monde à la masse

.

La causticité,

Pleine de vélocité,

De frustrés amphibiens,

Dans le lac namibien,

Par effet papillon,

Affole des grillons,

Coincés dans les ordures

D’un palais orné de dorures.

.

À l’arrêt aux feux rouges

D’une route où rien ne bouge,

À les entendre, en vain, striduler,

Nullement disposés à les aduler,

Deux jeunes jaunes canaris

N’en sont point marris…

Ils scient les barreaux

De leur cage d’oiseaux.

.

Se dessinent dès lors les prémices

— Sources de quels délices ? —

D’une céleste jacquerie

Qui, à cor et à cri,

Annonce le Grand-Soir

Où l’armée des Anges Noirs

Organisera une terrifiante parade,

Assis sur des tanks, fouteurs de pétarades !

.

fichier pdfP 418 – Canaris et monde à la masse

Poème écrit par Philippe Parrot

Le 22 janvier 2020

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