Des changements climatiques profonds ; des richesses naturelles épuisées ; des oligarchies hors sol ; des élites plus riches ; des peuples plus pauvres… Des envies irrépressibles de renouvellement constant des besoins ; des communautés trop sectaires qui sacralisent le rejet ; des ego trop narcissiques qui fuient le « Collectif »… Au final — cocktail mortifère ! — la convergence de tous ces facteurs avait conduit, en quelques décennies, à l’effondrement des systèmes et à l’écroulement des civilisations. Pour faire face au chaos et à la violence qui s’en étaient suivis, une clique d’ambitieux avait imposé, dans le sang, un nouvel ordre mondial, totalitaire et martial, qui réduisait les individus à des matricules connectés, parfaitement contrôlés.

C’est alors qu’un despérado s’était dressé, exhortant  les hommes à se rebeller contre la tyrannie, l’arbitraire et les privilèges jusqu’au jour où, trahi par un des siens, il fut incarcéré, torturé,  jugé et exécuté…

De nouveau, l’Ordre régnait.

Philippe Parrot

 424 - Pendaison

Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com  ( Auteur : kalhh )

 *      *      *      *

Poème 424 : Le despérado et la mort

.

Il est debout

Sur l’échafaud

— Encadré par

Deux hommes —

Face à la corde

Pour le pendre.

.

À l’autre bout,

Avec sa Faux

Dont elle se pare,

« Elle » le somme,

Sinistre exorde,

De se détendre.

*      *      *      *

Ce soir, à son balcon,

En Faucheuse rapace,

« Elle » boira un coup

Au prochain hallali,

Hilare, alors qu’il sera

Raide, rentré dans le rang.

.

Tandis qu’on

La lui passe

Autour du cou,

Sa langue se délie.

Il crie, en fier-à-bras,

« Mort aux Tyrans ! »

*      *      *      *

Un ange passe

Et lui murmure :

« Ta mère, là-bas, s’est

Assise face à la mer,

Bien moins profonde

Que ses angoisses.

.

Vieille, usée et lasse,

Elle prend du bromure,

Convaincue d’avoir assez

Souffert sur cette Terre…

Qu’elle exècre ce dur monde

Qui n’apporte que la poisse ! »

*      *      *      *

Ses yeux contemplent

Le ciel pur de ce matin

De juillet. Les nuages

Et le soleil qu’il voit,

Des enfants les fixent,

Eux, pleins d’espoirs…

.

Châtié pour l’exemple,

Tous les autres mutins

Craindront-ils le Voyage

Sur cette sanglante voie

Et les discours prolixes

Des juges tout en noir ?

*      *      *      *

Ses pensées se cognent

Sur des aires infécondes,

Dispersées dans l’Espace,

Ce trop vaste univers où

Les atomes s’ennuient

À errer dans le vide.

.

Sans vergogne,

Il a pissé, à la ronde,

Quand la trappe, en place,

S’est ouverte… Son corps mou

S’est agité longtemps et, sans bruit,

Son âme s’en est allée, grise et impavide.

.

fichier pdfP 424 – Le despérado et la mort

Poème écrit par Philippe Parrot

Entre le 3 et le 6 mars 2020

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