Le triolet est un poème très codifié, apparu en France au 13ème siècle. Sa forme fixe, fondée sur la répétition, est constituée de 8 vers articulés exclusivement sur 2 rimes et ordonnés de la manière suivante : les premier, quatrième et septième vers sont identiques, ainsi que les deuxième et huitième.
Par ailleurs, le mètre d’un triolet doit être octosyllabique (donc 8 syllabes pour 8 vers) et les rimes disposées comme suit : ABAA/ABAB. (voir exemple ci-dessous)
Le premier jour du mois de mai (A)
Fut le plus heureux de ma vie : (B)
Le beau dessein que je formai (A)
Le premier jour du mois de mai : (A)
Je vous vis, et je vous aimai. (A)
Si ce dessein vous plut, Sylvie, (B)
Le premier jour du mois de mai (A)
Fut le plus heureux de ma vie. (B)
Jacques-Charles Ranchin de Montredon.(Poète : 1668/1736)
Dans le cas présent, mon poème 425 est constituée de la juxtaposition de trois triolets qui, chacun à leur manière, évoquent les inéluctables étapes de toute histoire d’amour : sa naissance, son épanouissement et sa mort.
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Poème 425 : L’amour en triolets
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Triolet 1 : Prologue
Mon cœur épris a tant d’ardeur
Qu’auprès de toi, j’oublie mes maux.
Ta présence, quel vif bonheur !
Mon cœur épris a tant d’ardeur
Qu’à tes côtés, fringants marcheurs,
Je te suis sans dire un mot.
Mon cœur épris a tant d’ardeur
Qu’auprès de toi, j’oublie mes maux.
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Triolet 2 : Histoire
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Ta sauvage beauté m’émeut
Tant… que je te veux dans mon lit.
Viendras-tu par un soir brumeux ?
Ta sauvage beauté m’émeut,
Prêt à t’enlever — audacieux ! —
Par tes chairs envoûté, Lily.
Ta sauvage beauté m’émeut
Tant… que je te veux dans mon lit.
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Triolet 3 : Épilogue
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Et quand l’un de nous partira,
L’autre chérira le passé…
Nos lettres, toutes, les lira !
Et quand l’un de nous partira
L’autre, les photos rangera
Dans un bel album, bien classées.
Et quand l’un de nous partira
L’autre chérira le passé…
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Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 10 et le 11 mars 2020
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Lisez un autre texte écrit sur le même principe : Poème 411 : Haïkus à la fête
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