Il m’est toujours impossible de comprendre pourquoi un certain jour — mais pourquoi celui-ci plutôt qu’un autre ? — l’impérieuse nécessité s’impose à moi d’accoucher d’un poème sur tel ou tel thème. Est-ce un mot entendu lors d’une banale conversation qui résonne soudain comme un écho ? Est-ce une image entrevue sur les réseaux sociaux qui en génère brusquement beaucoup d’autres ? Est-ce un souvenir personnel qui émerge et suscite à l’improviste de vives émotions ? Les bonnes raisons de mon envie d’écrire sont en fait si soudaines, si saugrenues, si obscures, si multiples et insaisissables, que j’ai renoncé depuis longtemps à vouloir les cerner. Instrumentalisé par elles, je me contente d’obtempérer afin de m’en libérer au plus vite tant elles m’accaparent l’esprit et le cœur.
Cette fois-ci, en père vieillissant reclus en pleine campagne, à songer à mes fils installés dans de grandes villes — légitimement soucieux de mener désormais leur existence loin de la mienne — peut-être ai-je ressenti le besoin irrépressible de leur parler au vu d’une pandémie qui nous cloître, de kilomètres qui nous séparent, enfin, de modes de vie et d’attentes qui nous écartent ? Conscient que cet éloignement préfigure l’ultime mais fier, dans l’attente, de pouvoir me dire qu’ils resteront à jamais « mes » garçons.
Philippe Parrot
Montage effectué à partir d’une photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com (Auteur : Free-Photos)
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Poème 459 : À mes fils !
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Avant que ne vienne
L’heure de s’engager
Sur la dernière Voie,
Cet inconnu chemin
Qui mène vers le Ciel
— Où je vérifierai, trop
Incroyant dans l’âme,
Si l’herbe verte est bleue —
Je souhaiterais vous confier,
À l’oreille, l’intemporel adage
Des hommes entreprenants,
Portés par maints projets.
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« Pour vaincre
Toutes tes peurs,
À l’instant d’avancer
Sur la route de ton choix,
Sois sûr d’être bien entouré ! »
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Même, face à vous,
Quand trop d’obstacles
Se dressent, inévitables…
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Même, contre vous,
Quand trop d’épreuves
S’enchaînent, éreintantes…
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Même, après des coups bas,
Quand la rancune ronge,
Sourde et ravageuse…
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Même, après des revers,
Quand l’amertume mine,
Profonde et destructrice…
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Ne désespérez jamais
De la pensée… de l’action,
Du temps présent… de l’avenir,
De vous avec d’autres, liés !
* * * *
Dans cet absurde monde
Où la compétition fait rage,
Au gré des hasards de la vie
Si, malchanceux, vous tombez,
Si, contraints, vous renoncez,
Ne doutez pourtant pas,
Un jour, de rencontrer
Des êtres bienveillants,
Une femme amoureuse
Qui sauront vous relever,
Qui sauront vous pousser,
Pour toujours à vos côtés,
Votre esprit, votre corps
Par leur seule présence,
De nouveau fort ancrés
Dans la réalité des choses.
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Cette cordiale main vers vous
Tendue, prenez-la, serrez-la !
Elle vous rassurera soudain.
Elle vous secondera toujours.
Elle vous attendrira peut-être.
.
À discerner dans les actions
De ces belles âmes croisées
La marque de leur sagesse,
Osez faire l’incroyable pari
De croire en leurs paroles !
À noter dans leurs propos
Tant de sens éclairants,
L’horizon s’illuminera
Et vous saurez alors,
Grandis par leurs avis,
Quelle direction prendre.
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Appréciez la justesse de leur jugement !
Voyez cette énergie dans leur regard !
Trouvez l’amour entre leurs bras !
Ils ou elle sauront — sans moi —
Vous rendre plus matures !
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Ainsi deviendrez-vous,
Réfléchis et soutenus,
Deux adultes épanouis,
Confiants en leur étoile.
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Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 24 et le 27 novembre 2020
Ce poème est dédié à mes fils, Adrien et Quentin.
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