Qu’il est facile d’inviter une personne à « profiter » pleinement du Temps qui passe, conscient de cet extraordinaire privilège que nous avons d’être là — ici et maintenant ! — comme de cette chance inouïe qui nous est accordée d’interagir avec le monde et les autres via nos sens !
Cependant, vouloir vivre selon les principes d’une morale hédoniste, en n’ayant d’autre but que la recherche du plaisir, s’avère, dans les faits, totalement irréaliste. En effet, comment croire qu’un individu puisse ne songer qu’à son bien-être quand une telle éventualité dépend des conditions économico-sociales qui déterminent son existence. Qu’elles soient dures et précaires, voilà notre homme contraint de composer avec un environnement qui exclut toute chance de bonheur ! Angoisse et pauvreté deviennent alors les maîtres-mots d’un destin synonyme de survie. Dans un cadre aussi oppressant, comment donc se soucier de satisfaire la moindre de ses envies quand la seule chose qui compte, c’est de trouver chaque jour de quoi se nourrir et se loger ? C’est bien évidemment impossible !
Dés lors, mieux vaut tenter d’échapper à la réalité en imaginant — au fil de quelques vers — un monde différent où, ses besoins matériels satisfaits, chacun d’entre nous pourrait enfin s’abandonner aux jouissances de son choix, raisonnées ou non.
Oui ! Une fois de plus, place aux rêves…
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com (Auteur : VaniaRaposo)
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Poème 497 : Et si nous profitions de la vie ?
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Immergés dans l’instant,
Savourons, sans tabous,
Ce court Temps restant,
Chanceux d’être debout !
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Pugnaces, allons de l’avant
Et — sans tomber à genou,
Malgré le poids des ans —
Lucides, réjouissons-nous !
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De leur robe d’été froissée,
À la hâte toujours enlevée…
De leur chevelure ramassée
Par un ruban, haut relevée…
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De leur rouge à lèvres carmin
Aux douces saveurs vanillées…
Des grâces de leurs fines mains,
Leurs ongles faits pour briller…
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De leurs tatouages sur la peau,
En quelques endroits secrets…
De leur piercing, porte drapeau,
Suspendu à leur oreille nacrée…
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De leur regard et de leurs charmes
Qui, des obligations, nous délient…
De leurs gestes qui nous désarment
Quand elles s’offrent dans nos lits…
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Immergés dans l’instant,
Savourons, sans tabous,
Ce court Temps restant,
Chanceux d’être debout !
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Pugnaces, allons de l’avant
Et — sans tomber à genou,
Malgré le poids des ans —
Lucides, enrichissons-nous !
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Des belles amitiés, nouées dans le passé,
Créatrices de liens qu’on sait indéfectibles…
Des compagnons de route, jamais remplacés,
Sur lesquels compter, toujours disponibles…
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Des rires des enfants, insouciants,
Qui accompagent tous leurs jeux…
Des paroles des gens bienveillants,
Qui ignorent nos sombres enjeux…
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Des joies soudaines qui bouleversent
Les rabat-joie, goûtant à une ivresse…
Des brusques émotions qui traversent
Les pisse-froid, sentant une caresse…
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Immergés dans l’instant,
Savourons, sans tabous,
Ce court Temps restant,
Chanceux d’être debout !
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Pugnaces, allons de l’avant
Et — sans tomber à genou,
Malgré le poids des ans —
Lucides, félicitons-nous !
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Des routes champêtres ensoleillées
Qui sont autant d’enchanteresses voies…
Des chemins de traverse, jamais surveillés,
Qui, d’expérience en surprise, laissent sans voix…
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Des imposantes avenues des capitales
Qui contribuent aux belles rencontres…
Des rectilignes autoroutes, parfois fatales,
Qui poussent aux courses contre la montre…
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Des sentiers broussailleux,
Dans la pénombre…
Des raidillons rocailleux,
Sans zone d’ombre…
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Des pérégrinations imprévues,
Ouvertes sur l’Impossible…
Des errances inattendues,
Portées par l’Indicible…
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Immergés dans l’instant,
Savourons, sans tabous,
Ce court Temps restant,
Chanceux d’être debout !
.
Pugnaces, allons de l’avant
Et — sans tomber à genou,
Malgré le poids des ans —
Lucides, étonnons-nous !
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De la vertu qui élève nos consciences,
En quête de grandeur…
De l’humilité qui chasse nos méfiances,
Ancrées en profondeur…
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Des valeurs qui poussent nos esprits
À s’élever dans les airs…
Des principes qui se révèlent sans prix,
À forger nos caractères…
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Des péchés qui circonviennent nos sens,
De fols amants dans l’union…
Des vices qui légitiment nos déviances,
De tristes sires dans l’action…
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Des lâchetés que sous-tendent nos peurs,
Constantes et profondes…
Des trahisons qu’enfantent nos rancœurs,
Pesantes et infécondes…
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Immergés dans l’instant,
Savourons, sans tabous,
Ce court Temps restant,
Chanceux d’être debout !
.
Pugnaces, allons de l’avant
Et — sans tomber à genou,
Malgré le poids des ans —
Lucides, imprégnons-nous !
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De toutes ces choses, louables ou non. Elles enseignent
À chacun que c’est toujours la bonne heure qui sonne :
Celle de composer avec un monde où le désordre règne,
La vie bien trop absurde pour qu’elle-même se raisonne !
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P 497 – Et si nous profitions de la vie ?
Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 1 et le 4 décembre 2021
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