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C’était un chiffre magique qu’aucun argument rationnel ne pouvait justifier : dépasser le seuil des « 2 MILLIONS DE LECTEURS » ! En ce mercredi 31 juillet 2024, voilà que mon but est atteint ! Si je m’en félicite évidemment, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur l’intérêt qu’il y avait à définir un tel objectif. D’autant qu’il m’a littéralement obsédé pendant des mois !

Beaucoup penseront que cette idée fixe était absurde. Ils auront sans aucun doute raison. En effet, pourquoi — hier ! — ne pas m’être arrêté au million ? En effet, pourquoi — aujourd’hui ! — ne pas cibler les 3 millions ?

Parce que — au million ! — la certitude d’avoir encore beaucoup à dire m’animait, traversé par un trop-plein d’émotions qu’il me fallait absolument exorciser par l’écriture.

Parce que — aux 2 millions ! — en cet été 2024, âgé de 74 ans et confronté aux effets délétères du Temps, une certaine forme de détachement m’a gagné qui m’amène à reconsidérer mes priorités. Du coup, « être-créatif-à-tout-prix » n’est plus une obligation et je peux donc me libérer du rythme soutenu que je m’imposais pour fuir de torturants démons !

Indépendamment de cette logique qui fut la mienne dans les années 2010, viser les « 2 MILLIONS DE LECTEURS », c’était aussi m’accorder plus de temps pour donner une légitimité à mes écrits. Angoissé à l’idée d’envoyer mes poèmes à des éditeurs — incapable d’assumer d’éventuels refus sous prétexte qu’ils n’auraient aucune valeur littéraire — j’ai choisi une option différente. Faute d’oser frapper à la porte des maisons d’édition, j’allais asseoir ma crédibilité autrement : sur des preuves, toutes centralisées dans mon blog. Car une évidence me sautait aux yeux ! Souvent, les poètes présentent directement leurs écrits sur les réseaux sociaux, lesquels disparaissent aussitôt dans la masse des autres publications. Pour ma part, conscient de leur éphémère passage qui fait oublier, de facto, leurs auteurs, j’ai préféré n’afficher sur les fils d’actualité que les liens menant aux poèmes présentés sur mon blog. Satisfait que le compteur de visites, véritable jauge de popularité, me permette de mesurer, en toute objectivité, le degré de curiosité qu’ils suscitaient ! Voilà pourquoi, avoir franchi le cap des « 2 MILLIONS DE LECTEURS » me paraît, à cette heure, suffisamment probant pour que je ne veuille plus me fixer de nouveaux challenges. Manifestement maints internautes m’ont suivi tout au long de ces années, touchés par mes textes. Archivés sur mon site, je sais qu’ils sont et seront toujours accessibles, dotés d’une sorte d’intemporalité pour peu que la plateforme qui les héberge ne disparaisse pas et que les aficionados de la poésie continuent, moi vivant ou non, à cliquer sur mes traces laissées sur Google, YouTube, X (ex-Twitter), Facebook, Linkedin et Instagram…

Cependant, je ne me leurre pas. Si l’ensemble de mes écrits constitue une « œuvre » aisément consultable (2 000 citations ; 1 000 haïkus ; 500 poèmes ; 200 « Mots crus, maux cuits » ; 100 « Ma clef dans ta main » ; 100 « Poubelle-à-textes » ; bientôt 100 « De bric et de broc » ; 50 poèmes rhopaliques ; 26 « Alphabet poétique » ; 10 nouvelles ; 1 roman), toutes ces pièces accumulées — aussi convaincantes soient-elles ! — n’ont pas permis d’asseoir ma reconnaissance en tant qu’écrivain et poète trop coupé des milieux littéraires. Elles demeurent virtuelles, prisonnières de la Toile sans qu’elles puissent s’échapper de leur bulle algorithmique. Or, à quelle condition un créateur acquiert-il, aux yeux de tous, le statut d’artiste à part entière ? À condition d’être remarqué et parrainé par un homme (ou une femme) de Médias ou de Lettres. Ce tremplin-là, le seul qui soit vraiment gage de notoriété et que j’ai longtemps espéré, je dois le reconnaître, ne viendra plus. Il est trop tard.

Dès lors, ne me reste plus à espérer que mes textes demeurent longtemps sur Internet et que des internautes, au hasard de leurs recherches, les découvrent et les lisent avec plaisir sans que je ne puisse rien savoir des personnes qu’elles sont comme des sentiments qu’elles éprouvent. Sinon qu’elles se seront nourries, l’espace d’une lecture, d’un peu de mon être. Quant à moi, je sens l’heure venue de renoncer à cette frénésie créatrice qui m’a submergé durant plus d’une décennie, taraudé par l’impérieux besoin de mettre des mots sur mes joies, mes peines, mes peurs et mes angoisses. C’était hier ! Aujourd’hui, le feu intérieur qui me consumait s’est éteint et je ne désire plus qu’une chose : loin des fulgurances d’une inspiration débridée qui me dévorait trop, écrire en toute quiétude et avec lenteur, sans injonctions de l’esprit ou attentes du cœur. Notamment un second roman…

Philippe Parrot

2 000 000 15 h 10

Capture d’écran de la page d’accueil de mon blog. Les 2 millions de lecteurs, le 31/07/2024 à 15h10.

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