De bric et de broc 85 (vidéo YouTube)
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De bric et de broc 85
Chairs souvenirs…
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La destinée de chaque être
Quand il n’aspire plus à paraître,
C’est de se perdre pour se fondre,
— Sans jamais les confondre —
Dans le dédale des souvenirs.
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Ils pénètrent si profondément le cœur
— Comme un poignard fiché par malheur
Dans la poitrine d’un enfant innocent —
Qu’on en tremble et chancelle, blêmissant.
L’on revoit tant de visages d’hier nous sourire !
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L’on fait alors un énième et doux retour dans le Passé,
Tant il est vain, ces personnes, d’espérer les chasser.
Un cortège de fantômes défile sans trêve, hagards,
Sur les quais d’une gare qui ne mènera nulle part.
L’absence tue les espérances en d’autres avenirs.
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L’image des gens aimés sombrera-t-elle ? Entre les murs
De nos tours d’ivoire, nos lèvres pincées ne murmurent
Plus qu’un chant d’oiseaux virevoltant dans les nuages.
Que deviendront leurs rires ? Ils se perdront, au passage,
Dans les courants de quelqu’éther et mourront en soupirs.
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Par orgueil ou sotte vanité, Elle loue ces vastes aires vides
Où, dans l’ivresse, s’entrevoit le Néant, glaçant, impavide.
Ainsi s’exile notre Pensée. Tandis qu’on vieillit, Elle veille
À ce que la Barque qui mène sur l’autre rive ne réveille
Ni le désir ni la croyance de pouvoir toujours chérir.
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Poème écrit entre le 13/11/2024
par philippeparrotpoesie.com ©
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