Régulièrement, un nouveau poème d’hier !

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Instant magique (Vidéo YouTube)

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Poème 219 : Instant magique

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Dans un flacon de verre,

Au corps en demi-sphère,

Aux formes un peu sévères,

Repose, rare, à l’abri de l’air,

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Une eau précieuse… Ô parfum

Grisant, tu emportes aux confins

D’émois intemporels nos sens afin

Que nos cœurs s’en soûlent sans fin !

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Concentré de fragrances puissantes,

Du col étroit dont, en goutte odorante,

Tu t’échappes, tu vas déposer ton essence

Sur les seins et le cou, avec quelle innocence,

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D’une lascive femme nue. Alors, sur

Sa diaphane peau, son amant immature,

À s’imprégner de tes subtils effluves, s’exalte,

La nuit suspendue à ses narines, poignante halte.

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Ô bel « Instant Magic », échappée hors du Temps,

Tes voluptueuses senteurs chavirent son âme tant et tant

Qu’il s’imagine, transporté par tes envoûtements innombrables,

En harmonie avec les grâces de sa maîtresse, vivre une extase mémorable !

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Poème écrit par Philippe Parrot

En octobre 2016

Et publié dans son recueil de poésie  ‎

(N°ISBN : 979-8-379-03175-6)

« Aurores et Crépuscules de vies rêvées » – Livre 1

1074 par 1845

« Aurores et crépuscules de vies rêvées » ! Pourquoi un tel titre ? À s’inscrire dans l’écoulement d’un temps qui nous échappe et d’un espace qui nous formate, notre raison en vient trop souvent à conclure que nos vies se déploient de façon linéaire, allant par étapes successives de leur point de naissance à leur point de mort. Ainsi, de l’enfance à l’adolescence, puis de la maturité à la vieillesse, notre destin se réduirait à suivre une frise chronologique.

Il n’en est rien ! En effet, au cours de l’existence, nous avons bien des fois l’occasion d’éprouver la sensation — perçue au tréfonds de soi — qu’on ne cesse jamais de mourir puis, peu à peu, de revivre, tenu de faire le deuil de ce que nous étions hier afin de mieux assurer ce que nous serons demain. Ainsi, à notre corps défendant, assistons-nous à maints « crépuscules » et participons-nous à maintes « aurores » qui nous changent radicalement. Sans que les autres ne s’en aperçoivent forcément ; sans que nous-mêmes ne le distinguions clairement, nos âmes ne cessent de pâtir d’une kyrielle de « petites morts » qui les condamnent à renaître de leurs propres cendres. Sous peine de sombrer… Oui ! Au gré des aléas, tragiques ou non, du quotidien, une part de nous se doit de « disparaître », nous obligeant à « ressusciter » sous la forme d’un nouvel être avant que ce dernier ne se transmue à son tour en un autre — et ainsi de suite — transformé profondément par les rencontres ou les actions qu’il fait ou entreprend. Les poèmes de ce recueil — initialement présentés sur mon blog— illustrent ces incessantes métamorphoses, sous couvert de textes qui parlent d’amours, de drames, de bonheurs, de voyages, de rêves et d’attentes.

En guise de conclusion, je souhaiterais préciser un point. Contrairement à une poésie « des profondeurs » qui, derrière un langage délibérément abscons, prétend cacher une multitude de sens, pour ma part je n’ai jamais désiré privilégier une telle démarche, convaincu que l’insertion et le décryptage d’obscurités ne sont pas forcément gages de « poésie ».  À l’opposé de cette approche très formelle et très élitiste, mes écrits se veulent plus prosaïques. Loin de vouloir endosser le rôle d’un « essaimeur de sens », je prends plaisir à n’être qu’un « conteur d’histoires » soucieux de produire des vers qui visent moins à masquer des significations pour inviter à leur découverte qu’à imaginer des péripéties pour susciter des émotions.

Cependant, si ma poésie se veut essentiellement « narrative », elle n’est pas mise pour autant au seul service de la réalité. D’un tempérament plutôt rêveur, j’aime aussi concevoir des récits fantastiques où je laisse aller mon imagination sur des voies toutes plus délirantes les unes que les autres. En somme, moins poète que metteur en scène, je ne me soucie pas de « faire de la littérature » mais de « me faire mon cinéma ». Mes textes sont ainsi une sorte d’« arrêt sur image », un instantané qui évoque un parcours. Lequel — soutenu par des visions où priment le sang, le sexe, la passion et la mort — trahit la tentative un peu folle de ma part de vouloir mettre l’homme à nu, avec ses bassesses et sa grandeur…

 Philippe Parrot

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