Dans les fêlures du Temps et les failles de l’Espace qui avaient béé brusquement devant lui, ouvertes dans un fracas d’apocalypse qui déchirait ses tympans, l’aigle avait saisi dans une intuition fulgurante — survenue tandis qu’il se laissait porter par un vent ascendant — qu’il devait saisir l’opportunité qui lui était offerte et quitter son aire pour entrer au plus vite dans cette autre dimension qui l’attirait et l’effrayait étrangement. Mais l’heure n’était plus aux tergiversations. D’un coup d’ailes, il obliqua, fonçant en piqué vers une des ouvertures, bientôt happé par un maelström stellaire tandis qu’à quelques encablures de là, impassible et déterminé, je gravissais une échelle céleste pour le rejoindre. Bien décidé à le suivre sur cette voie mystérieuse…
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com ( Auteur : Rise-a-mui )
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Poème 435 : L’aigle, le Temps et l’Infini
.
D’avoir vu
Un aigle
— Royal —
Dans les airs,
Ressentir
Le Temps
S’écouler
Le long
De ses ailes,
J’ai compris
Que mon âme
— Sur le fil
Tranchant
Des étoiles
Égarées dans
Le firmament —
Entrevoyait,
Soudain, l’é-
Blouissement né
De la révélation
De… l’Infini
Retrouvé.
.
L’Espace,
Ainsi ouvert
Sur la nudité
Des jours
Sans fin,
A, consé-
Quemment,
Libéré
Ces cris de
Pâmoison
Que laisse
Échapper la
Bouche des
Immortelles
Dés lors que
Leurs amants,
Avec la langue,
Les font jouir
À lécher leurs
Grandes lèvres
Cachées, rou-
Ges de sang…
.
Tout à coup,
J’ai compris
Que les oiseaux
De Paradis
Ne choiraient
Plus de la cime
Des arbres.
Tant, à fixer
Les Cieux,
Leur regard
Les amenait
À entrevoir
Là-haut,
Le Portail
Éblouissant
De l’Éternité !
Avec, en main,
Mon bâton
De pèlerin,
J’ai alors gravi,
Un à un, les nuages
Pour… l’atteindre.
.
P 435 – L’aigle, le Temps et l’Infini
Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 27 et le 29 mai 2020
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