Une gare n’est rien d’autre qu’une immense « Salle des Pas Perdus » où des centaines de voyageurs transitent quotidiennement par obligation comme par plaisir. À cette occasion, chacun perçoit cet espace impersonnel comme une invisible frontière qui sépare deux territoires : celui où l’on n’est déjà plus là et celui vers lequel on se rend. No man’s land urbain, ce point de passage obligé d’un univers à l’autre cristallise donc, dans une même perception contradictoire, et la nostalgie du « d’où je viens », synonyme de passé, et l’enthousiasme du « où je vais », porteur d’avenir.

De ce fait, la gare est un lieu étrangement magique qui, ancré dans le monde, nous permet néanmoins de quitter la réalité : notre ici-et-maintenant, pour anticiper autre chose avant l’heure : notre ailleurs-et-demain… Et, mieux que quiconque, les amoureux le savent qui s’embrassent sur les quais, envahis par le trouble qu’occasionne un tel ressenti !

 Philippe Parrot

Amoureux sur un quai de gare

Photo trouvée sur internet – Auteur non identifié

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Poème 46 : Quai de gare

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Nous marchons, ce matin, enthousiastes sur le quai

Et tu ris, nos deux mains réunis, en ce lundi de mai.

Les voyageurs pressés, soudain époustouflés, jettent

Un regard en coin sur ta sculpturale beauté, en fête.

Elle dégage la radieuse aura des femmes épanouies,

Collées à leur homme choisi… Fier élu, je me réjouis

De te suivre pas à pas, habité par ma passion de toi.

Et mon âme grisée de vivre de tels moments de joie,

Saoule, s’enivre de tes mots et se noie dans tes yeux.

D’un noir profond dans lequel on s’égare : heureux !

Et je me surprends à croire, au milieu du brouhaha,

Que nous saurons construire ensemble, cahin-caha,

Une histoire, même si là chaque soir, je m’en étonne

Avec l’aube. Dans le haut-parleur, une voix résonne,

Annonce du départ… Agrippés à la barre de la porte

Du wagon tandis que monte in extremis une cohorte

D’étrangers, l’un contre l’autre, cette étreinte fugace

Enflamme nos chairs d’amant, en attente d’audaces.

Ah ! Quel bonheur de partir vers ces terres, au soleil,

Dont les plages enchanteront nos corps nus en éveil !

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fichier pdf P 46 – Quai de gare

Poème écrit par Philippe Parrot,

Le samedi 12 juillet 2014

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46 - Quai de gare

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